La France a-t-elle réduit le nombre de visas accordés aux ressortissants algériens en réaction à la crise diplomatique autour de l’immigration et des OQTF ? Samedi 8, Le Point a rapporté que le nombre de visas délivrés par les consulats de France en Algérie a fortement baissé de 28% en janvier 2025, par rapport à la même période de 2024.

Cette baisse serait liée à la crise diplomatique entre les deux pays dont les relations sont réduites à leur simple expression depuis plusieurs mois, selon le média français.

En réalité, il n’y a pas eu de baisse significative du nombre de visas délivrés par la France aux Algériens durant cette période. TSA a appris ce dimanche 9 mars de deux sources sûres en lien avec le dossier que cette baisse est de seulement 2%, ce qui est insignifiant.

En revanche, il y a eu une baisse du nombre de demandes déposées par les Algériens. La baisse des demandes de visas et les difficultés liées à la prise de rendez-vous ont déjà été reportées par TSA en janvier dernier. Notre source est formelle : elles ne sont pas liées aux tensions politiques entre les pays.

La France a-t-elle réduit les visas aux Algériens ?

« Il n’y aucune instruction pour réduire le nombre de visas aux Algériens », assure la même source qui explique la baisse des rendez-vous en janvier dernier par les difficultés liées au changement d’opérateur de gestion des visas pour la France en Algérie, avec le départ de VFS Global et de TLS Contact, et l’arrivée de Capago international. Ce dernier va prendre en charge la gestion des demandes de visas en Algérie à partir d’avril prochain. 

La fin de contrat de VFS Global qui s’occupait du centre d’Alger a engendré une perturbation dans la prise de rendez-vous pour les visas. VFS Global est sur le départ et Capago international se prépare à prendre le relais à partir du 15 mars pour la prise de rendez-vous et du 8 avril pour la réception des demandes.

Le nouveau prestataire qui prépare l’ouverture à Alger du plus grand centre de visas en Afrique va gérer l’ensemble des centres de visas pour la France en Algérie. « Cette transition a induit quelques perturbations et des difficultés pour les demandeurs à prendre des rendez-vous », expliquent nos sources.

Même le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a brandi à maintes reprises l’arme des visas dans son bras de fer avec l’Algérie sur la question des expulsions et de l’écrivain Boualem Sansal, aucune mesure de réduction n’a encore été prise officiellement par Paris à l’encontre des Algériens.