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Faux passeports français : cinq Algériens arrêtés en France

Cinq ressortissants de nationalité algérienne ont été cités dans une grosse affaire de trafic de papiers en France. Les prévenus ont été inculpés le 10 octobre dernier à Grenoble, annonce le parquet ce jeudi 17 octobre.

Le procureur de la République près le tribunal de Grenoble, dans la région Rhône-Alpes du sud-est de la France, a annoncé ce jeudi la mise en examen de cinq membres d’un vaste réseau de trafic de papiers d’identité français.

Selon France Info, les cinq membres du groupe, âgé de 29 à 35 ans, sont de nationalité algérienne. Quatre d’entre eux ont été placés en détention provisoire, tandis que le cinquième est placé sous contrôle judiciaire.

Le parquet dévoile le mode opératoire de ce réseau de faussaires

L’affaire remonte à 2023, lorsque les agents de la douane relevant de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry avaient mis la main sur des colis expédiés depuis Grenoble à destination de la Turquie.

Ces colis contenaient de nombreux documents d’identité français signalés volés en Isère. Il s’agit au total de 32 cartes d’identité et neuf passeports. L’enquête menée autour de cette découverte a permis de retrouver les expéditeurs de ces colis, destinés à des faussaires en Turquie.

Une fois de retour de Turquie, avec de fausses identités, ces papiers sont revendus en France à des étrangers en situation irrégulière, a révélé l’enquête. En parallèle, les cinq accusés algériens s’activaient également dans « la création et la revente de comptes auprès de la société de livraisons de repas Uber », précise encore le parquet de Grenoble.

Ces comptes sont revendus contre des sommes allant de 1 000 et 1 500 euros la pièce. À ce propos, le procureur précise qu’un individu « ouvrait et gérait des comptes bancaires à l’aide de faux documents sur lesquels étaient versées les courses et les utilisait pour ses virements d’argent ».

Plusieurs chefs d’inculpation retenus contre les cinq accusés algériens

L’accusé se rémunérait par l’ouverture frauduleuse du compte Uber, que « lui et ses complices sous-louaient aussi pour leur usage moyennant 100 euros/semaine ». Pour attirer ses clients, le réseau faisait appel à un réseau de rabatteurs d’étrangers sans-papiers, actif à Grenoble, Lyon et dans les Alpes-Maritimes.

Le parquet de Grenoble a indiqué au même média que les cinq mis en cause algériens devront répondre à plusieurs chefs d’accusation.

Il s’agit notamment de recel en bande organisée d’un bien provenant d’un vol, d’aide à l’entrée et au séjour irrégulier d’étrangers en bande organisée et de fourniture frauduleuse de documents administratifs.

Les mis en cause sont également accusés de détention et usage de faux documents d’identité et de blanchiment.

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