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Formule 1 : Isack Hadjar évoque son “sang chaud” algérien

C’est un moment historique pour Isack Hadjar : dimanche prochain, 16 mars, le rookie prendra le départ de son premier Grand Prix de Formule 1 à Melbourne, en Australie.

À seulement 20 ans, ce Franco-Algérien n’est plus un jeune espoir mais un pilote à part entière, avec un tempérament de feu et une rage de vaincre.

Isack Hadjar, un nom algérien en Formule 1

C’est désormais officiel, le paddock de la F1 va bientôt découvrir un pilote qui ne ressemble à aucun autre. Il faut dire que le talentueux Isack Hadjar n’est pas du genre à masquer son caractère.

Fils d’un père né à Alger et d’une mère aux origines libanaises, le jeune Isack naît à Paris mais prend aussi la nationalité algérienne. Lorsqu’il parle de son tempérament, il assume son sang chaud algérien : « J’ai un menton très solide, le sang chaud, un franc-parler et je suis courageux », explique-t-il dans le journal français Libération. Des caractéristiques qui, selon lui, tiennent à son « côté algérien ».

Un rookie franco-algérien face aux géants de la F1

Aujourd’hui, le Franco-Algérien, installé à Faenza en Italie, s’apprête à disputer son premier Grand Prix de Formule 1 sous les couleurs de Racing Bulls. Un baptême du feu qui se fera face à des géants de la discipline.

Des légendes de la F1 telles que Lewis Hamilton, Fernando Alonso et Max Verstappen seront de la partie, ce à quoi il peine encore à croire.

« C’est tellement bizarre. C’est les mecs que je regarde à la télé depuis que je suis né. Ces pilotes sont mes super-héros, et aujourd’hui, je suis face à eux », exprime-t-il.

Toutefois, même s’il admire ces grands noms de la F1, Isack Hadjar ne compte pas faire de la figuration. Dimanche prochain, à Melbourne, le rookie, fidèle à lui-même, espère bien se démarquer avec la fougue qui le caractérise :

« J’entends parfois des pilotes dire qu’ils changent de personnalité sous le casque, mais ce n’est pas mon cas. Je fais tout pour rester le même. Au volant, comme dans la vie, je suis lucide et conscient. Je ne me déconnecte jamais parce qu’il ne faut jamais perdre le contrôle de soi ».

Cette passion pour le sport automobile, Hadjar la nourrit depuis très jeune, en admirant l’incontournable Flash McQueen du film Cars.

Il n’était âgé que de 5 ans lorsque son père, chercheur en physique, l’initie au karting. « Votre fils a le truc », avaient alors remarqué les moniteurs. Depuis, le jeune Isack multiplie les tours de piste. La passion s’est vite transformée en ambition et est devenue un « projet » à accomplir.

Un pilote au mental d’acier

De compétition en compétition, le pilote affronte les meilleurs et prouve qu’il a sa place : « Je n’ai pas eu un parcours simple. Pour en arriver là, j’ai dû faire à chaque fois la différence ».

Au-delà du talent, c’est sa détermination et son mental d’acier qui lui permettent d’aller aussi loin, lui qui vit mal les imprévus et les erreurs.

« Ça fait quinze ans, depuis le premier jour où je suis monté dans un kart, que je bosse comme un fou. Je fais tellement d’efforts pour être au niveau que je vis mal les péripéties extérieures. Après, c’est vrai que j’ai mon caractère », confie-t-il.

Isack Hadjar confirme qu’il est digne des circuits des Grands Prix de Formule 1 en visitant l’usine qui fabrique sa monoplace de F1.

Il se souvient : « C’était un peu gênant… Il y a 700 employés qui travaillent uniquement sur ma voiture. Certains pourraient être mes parents. Je le savais déjà, mais ça m’a rappelé que j’étais dans une position très privilégiée ».

Désormais, la Formule 1 occupe chaque seconde de son existence. Le « projet » Isack Hadjar est lancé et il ne compte pas lever le pied. Il faudra suivre la course.

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