Nouvel épisode dans la nouvelle crise entre l’Algérie et la France, avec l’annulation de deux grands rendez-vous économiques. Le premier est la visite en Algérie du patron de CMG CGM et le second est la rencontre entre le patronat algérien et le Medef en France.
Ce mardi, le Conseil du renouveau économique algérien (Crea) a annoncé l’annulation de sa rencontre avec le patronat français (Medef) qui était prévue le 9 mai prochain en France, pour acter la relance des relations économiques entre les deux pays.
Cette annulation a été décidée « à la suite d’une mesure prise par les autorités françaises, déconseillant fortement à un dirigeant d’une entreprise française de transport maritime de se rendre en Algérie pour concrétiser un projet d’investissement », a précisé le Crea dans son communiqué publié via l’agence officielle APS.
L’organisation patronale ne précise pas le nom de ce grand dirigeant, mais elle fait allusion au patron du géant français des mers CMA CGM à Rodolphe Saadé qui était attendu ce mardi 15 avril pour une visite.
La rencontre entre le Crea et le Medef devait se tenir le 9 mai prochain. Cette date a été annoncée par le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot lors de sa visite à Alger dimanche 6 avril.
Lors de cette visite, les deux pays ont décidé de réactiver toutes les coopérations et dans tous les secteurs, a indiqué le chef de la diplomatie à l’issue d’une rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune. Mais moins d’une semaine après, l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France a fait voler en éclats l’apaisement fragile conclu entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron lors d’un appel téléphonique lundi 31 mars, après 8 mois de tensions inédites.
Annulation de la visite du patron de CMA CGM en Algérie
Le Crea explique que l’annulation « provoquée » et « justifiée » par les autorités françaises de la visite du patron de CMA CGM en Algérie au motif de la « crise entre les deux pays ».
Pour lui, cette décision contredit les déclarations officielles appelant à l’apaisement et à la normalisation des relations algéro-françaises, note le communiqué.
« Il est paradoxal que les mêmes autorités françaises, qui expriment des préoccupations quant à la participation limitée des entreprises françaises aux appels d’offres internationaux en Algérie, prennent des mesures qui entravent les initiatives d’investissement privé », déplore la plus importante organisation patronale en Algérie.
« Face à cette situation incohérente et aux signaux négatifs adressés aux acteurs économiques algériens », le CREA juge qu’il « n’est pas opportun de maintenir sa visite en France ni sa rencontre avec le MEDEF ».
Le Crea « réaffirme son engagement en faveur de partenariats internationaux fondés sur la réciprocité, la transparence et le respect mutuel et demeure mobilisé pour défendre les intérêts de l’économie algérienne et de ses acteurs ».
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