International

France : décès d’une chercheuse égyptienne dans des circonstances suspectes

Une jeune chercheuse égyptienne de 29 ans, Reem Hamed, a trouvé la mort dans la soirée du jeudi 22 août, en France dans des conditions mystérieuses et suspectes. La nouvelle de sa mort s’est largement répandue sur les réseaux sociaux.

Le corps sans vie de la jeune femme a été découvert près de la porte de son appartement en France. Les autorités françaises ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de son décès et s’il s’agissait d’un meurtre ou d’une mort naturelle.

Quoi qu’il en soit, le mystère autour du décès de Reem Hamed reste entier. Selon la chaîne Al Jazeera, la chercheuse avait indiqué sur sa page Facebook, quelques jours avant son décès, qu’elle était victime de menaces, de harcèlement et d’espionnage de la part de personnes qu’elle n’a pas citées nommément.

Menaces, intimidations et tentative de meurtre

Reem Hamed était une chercheuse égyptienne de 29 ans, titulaire d’une licence en agriculture de l’université du Caire en 2017. Elle a vécu dans la ville d’Ulis, une commune française située à vingt-quatre kilomètres au sud-ouest de Paris, dans le département de l’Essonne, en région d’Île-de-France.

Elle a travaillé à l’Institut de biologie intégrative de la cellule de l’université Paris-Saclay et a obtenu un master en génomique de la même université. Elle s’est rendue en France pour préparer un doctorat dans le domaine de la biotechnologie et de la génétique.

Récemment, elle a été victime de harcèlement et d’espionnage. Ses appareils et téléphones ont fait l’objet de tentatives de piratage organisées. Elle a également été victime d’intimidation et de racisme, selon les publications qui lui sont attribuées, mais qui ont été supprimées par la suite.

Selon toujours les informations rapportées par Al Jazeera, la jeune chercheuse avait révélé, dans d’autres publications sur les réseaux sociaux, avoir fait l’objet d’une tentative d’assassinat par sa voisine dans la résidence universitaire.

Cette dernière aurait pulvérisé des substances dangereuses sous la porte de l’appartement de Reem, ce qui lui avait provoqué des difficultés respiratoires et une accélération de son rythme cardiaque.

Les autorités égyptiennes et la famille de la victime réagissent

Quelques jours après ces publications, Reem Hamed a été retrouvée morte le 22 août devant la porte de son appartement dans des circonstances mystérieuses.

Le ministère des Affaires étrangères, de l’Émigration et des Égyptiens expatriés a indiqué dans un communiqué publié dimanche 25 août qu’il suivait de près l’évolution de l’enquête, demandant aux autorités françaises de lui fournir les informations des circonstances du décès de la chercheuse.

« Le consulat d’Égypte à Paris s’est mis en contact avec les autorités françaises et leur a demandé de lui communiquer les résultats de l’enquête dans les plus brefs délais afin de savoir les causes du décès », ont indiqué les autorités égyptiennes dans le communiqué.

Dans le même contexte, et pour éviter toute polémique, le frère de la victime, Nader Hamed a écrit un message sur sa page Facebook, demandant à ce que personne ne parle de détails relatifs à la mort de Reem pour ne pas compromettre le déroulement de l’enquête.



 

Dans une autre publication, le frère de Reem Hamed a précisé que sa famille est en contact avec les autorités françaises pour faire le point sur les circonstances du décès et coordonner le transfert du corps avec les autorités égyptiennes.

 

Les plus lus