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France : des imams algériens sans salaire depuis plus de 8 mois

Sur les 2.800 imams que comptent la France, 300 sont « détachés », à savoir envoyés et rémunérés par d’autres pays, principalement la Turquie, l’Algérie et le Maroc.

En 2020, le président français, Emmanuel Macron, avait présenté une série de mesures entant dans le cadre de la lutte contre le « séparatisme islamiste ». Parmi ces mesures, celle de ne plus accepter les imams détachés sur le territoire français.

France : fin des imams détachés

Bien qu’annoncée en 2020, cette mesure n’a été appliquée qu’à partir du 1er janvier 2024. Depuis plus de 10 mois, la France n’accepte plus sur son territoire les imams envoyés et payés par d’autres pays.

Les derniers imams sous ce statut ont été exceptionnellement autorisés par le gouvernement français à prêcher jusqu’à la fin du mois de ramadan 2024, soit jusqu’au début du mois d’avril dernier.

Mais malgré cette décision, les imams détachés présents en France n’étaient pas obligés de rentrer dans leurs pays d’origine. Ils pouvaient continuer à occuper leurs postes en France à condition de ne plus percevoir leurs salaires de leurs pays d’origine mais auprès des associations en charge de la gestion des mosquées. Ils devaient donc, en quelque sorte, changer d’employeur.

France : des imams détachés algériens dans « une situation difficile »

Ces changements semblent avoir eu un impact négatif sur la situation de plusieurs imams détachés par l’Algérie en France via la Grande mosquée de Paris.

C’est ce que dévoile en effet le député des Algériens de France, Tawfiq Khedim. Le parlementaire indique que les imams algériens en question n’ont pas reçu leurs salaires depuis maintenant plus de 8 mois mois.

« De nombreux imams détachés par l’Algérie en France via la Grande mosquée de Paris vivent une situation difficile vu qu’ils n’ont pas perçu leurs salaires depuis le mois de février 2024 », lit-on sur la question écrite adressée par le député au Premier ministre.

Vu l’application de la décision de la France portant sur la fin des imams détachés sur son territoire, le parlementaire s’interroge auprès du Premier ministre sur « quand et comment sera réglée la situation de ces imams algériens ».

Le député estime « qu’il est nécessaire que les hommes de savoir et de religion bénéficient du respect qui est dû à leur rang et qu’ils soient protégés de toutes les formes d’abus et d’humiliation, qu’elles soient morales ou physiques ».

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