Si de nombreux médecins algériens qui arrivent en France restent bloqués dans le statut de praticien à diplôme hors Union européenne (Padhue), d’autres arrivent à réussir le concours d’équivalence et à s’inscrire à l’Ordre des médecins.
Une inscription synonyme de possibilité d’exercer comme un médecin français, avec un salaire équivalent.
Cette inscription ne peut toutefois se faire que s’ils réussissent l’examen de validation des connaissances (EVC), qu’ils réalisent un parcours de consolidation des compétences de deux ans et qu’ils obtiennent le feu vert de la commission d’autorisation d’exercice.
Selon le dernier rapport réalisé par le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), la majorité des médecins inscrits dans son tableau et qui étaient confinés dans un statut de PADHUE sont des diplômés algériens, selon le rapport dévoilé par Egora.
Padhue ayant réussi leur EVC : les Algériens en tête
En effet, sur les 19.154 médecins anciens Padhue inscrits au tableau de l’Ordre des médecins en France au 1ᵉʳ janvier 2025, 6.891 ont décroché leur diplôme en Algérie, indique ce rapport.
Ainsi, près de 40 % des anciens Padhue ayant réussi leurs EVC et toutes les autres étapes pour rejoindre l’ordre des médecins en France, sont des Algériens.
Les anciens Padhue algériens sont suivis par les Tunisiens (15,1 %, 2.691 médecins), les Syriens (8,6 %, 1.524), les Marocains (7,4 %, 1.310) et les Libanais (4 %, 704), indique le rapport du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom).
Ces chiffres concernent tous les anciens Padhue, qu’ils soient ou pas en activité, indique le rapport.
Voici les spécialités préférées des anciens Padhue
Le rapport dévoile aussi que presque 50 % des anciens Padhue ayant rejoint l’ordre des médecins exercent dans les dix spécialités suivantes : la médecine générale (19,8 %), la psychiatrie (8,8 %), l’anesthésie-réanimation (7,8 %), le radiodiagnostic et l’imagerie médicale (6,7 %), la pédiatrie (6,6 %), la gériatrie (5,9 %), la cardiologie (5,1 %), la gynécologie obstétrique (4,4 %), l’ophtalmologie (2,8 %) et la pneumologie (2,5 %).
De plus, le même rapport souligne que certaines spécialités médicales en France dépendent grandement des anciens Padhue, comme c’est notamment le cas pour la gériatrie, ou un médecin sur trois est un ancien Padhue.
En médecine générale cependant, les anciens Padhue ne constituent qu’un pourcentage de 3,5 % de l’ensemble des médecins actifs.
Voici où exercent la plupart des Padhue ayant réussi leur EVC
Par ailleurs, le rapport du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) fait savoir que les anciens Padhue, après leur inscription à l’ordre des médecins, choisissent souvent d’exercer en Ile-de-France (presque 38 %), avec une préférence pour « les espaces (péri) urbains et ruraux défavorisés ».
Outre l’Île-de-France, les anciens Padhue choisissent d’exercer dans les Hauts-de-France (8,8 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes (8,6 %). D’un point de vue départemental, on trouve les anciens Padhue dans l’Eure-et-Loir, le Val-d’Oise, l’Orne, l’Essonne, l’Aisne ou encore la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis, dévoile le rapport.
SUR LE MÊME SUJET :
Médecins algériens en France : la procédure d’installation sera simplifiée