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France : rebondissement dans l’affaire des 2 Algériennes agressées

Le racisme monte dangereusement en France et sa banalisation peut mener à des situations compliquées. L’affaire des deux femmes d’origine algérienne ayant subi des insultes racistes et une agression physique à Joué-lès-Tours le 8 avril, a pris une autre tournure. Plusieurs associations et partis politiques se sont exprimés sur cette affaire, mais seulement une fois que le garage des agresseurs a été incendié.

Les faits se sont déroulés le 8 avril dans la localité de Joué-lès-Tours, près de la ville de Tours, dans l’ouest de la France. Deux femmes d’origine algérienne, Zora et Lila, âgées de 37 et 46 ans, ont été agressées physiquement et verbalement par une famille (un homme, une femme et un adolescent) après un banal incident routier. Elles ont été notamment traitées de “sales arabes”. 

L’affaire a été rapportée par certains médias français après le dépôt d’une plainte par les victimes. Un médecin leur a prescrit des arrêts de travail de 5 et 8 jours. 

L’agression est cependant devenue une affaire d’opinion publique dans la région après l’incendie du garage de la famille des agresseurs, dimanche 27 avril. 

 

Rebondissements en France dans l’affaire des algériennes traitées de”sales arabes” 

Cette famille a dénoncé “des faits à caractère criminel” et a aussi assuré avoir été “victime de menaces”, selon La Nouvelle République. 

Plusieurs personnalités, formations politiques et associations locales ont fini par réagir. 

Le maire de Joué-lès-Tours a condamné “avec la plus grande fermeté les agressions, les insultes et les actes de racisme sous toutes leurs formes”. Le maire a souhaité également que les responsables politiques fassent preuve de retenue pour ne pas attiser les haines”.

La section locale du parti communiste a été la première à dénoncer l’agression raciste contre les deux femmes d’origine algérienne dès sa survenue. 

“Le racisme se banalise. L’extrême-droite et aussi une partie de la droite font des immigrés l’un des fondements de la crise profonde que vit notre pays”, avait indiqué le parti communiste. 

L’association Joué Ensemble a, quant à elle, estimé que “ces actes de violence, tant physique que verbale, sont absolument insoutenables et doivent être fermement condamnés”.

 

« Le racisme gagne du terrain »

 

L’association trouve elle aussi que “le racisme gagne du terrain,” dans les médias, dans la rue et chez les politiques. “Chaque parole libérée décomplexe davantage, et légitimise le racisme ordinaire, poussant certains à passer à l’acte”, a-t-elle indiqué. 

Autre réaction, celle de Licra Touraine (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) qui a dénoncé elle aussi la “libération de la parole raciste”, regrettant qu’à plusieurs reprises, “des faits de discrimination d’une certaine gravité ont été révélés dont certains ont été largement médiatisés : scènes de violence dans les stades, dans la circulation urbaine ou dans le monde professionnel”.

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