Quand ils sont en situation irrégulière, la dernière chose que souhaitent les étrangers en France c’est de se retrouver nez à nez avec la police.
Il arrive cependant que les choses se passent mal, comme pour Illyés, un sans-papiers tunisien qui a été interpellé par la police de la ville de Nice au volant de sa voiture alors qu’il était sans assurance et sous l’effet des stupéfiants.
Il devait être expulsé dans les 48 heures
Illyés, âgé d’une vingtaine d’années, est arrivé en France à son adolescence, fait savoir le média français Nice Matin, qui souligne que le jeune homme ne disposait pas d’un titre de séjour au moment de son arrestation qui a eu lieu le 27 novembre dernier.
Ainsi, si son escapade en automobile sous l’effet de la drogue a été classée sans suite, sa situation irrégulière en France et le fait qu’il soit sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), a valu à Illyés d’être placé dans un lieu de rétention administrative à l’aéroport de Nice.
La décision d’éloignement du jeune tunisien devait prendre effet dans les 48 heures, dévoile le média français. Depuis son lieu de rétention à l’aéroport, le sans-papiers tente d’entamer une procédure administrative qui lui ferait gagner du temps et éviter l’expulsion.
Il tambourine pendant 1h30 sur une vitre et finit par la briser
En attendant, le jeune homme n’a rien trouvé de mieux que de tambouriner pendant une heure et demie sur une vitre blindée. Cette dernière a fini par se fissurer.
Selon son avocat, le sans papiers voulait simplement « attirer l’attention. Casser la vitre, c’est moins sûr… ». Mais quoi qu’il en soit, le sans-papiers a évité l’expulsion.
En cassant la vitre, ce sans-papiers a en effet attiré l’attention sur lui, mais cela lui a valu également un procès au tribunal correctionnel de Nice. Il a été jugé ce lundi 2 décembre 2024 pour « dégradation de biens d’autrui ».
Il écope d’une amende et sort de rétention
Selon l’avocat de ce sans-papiers, Me Valentine Ponti-Simoni Di Vallerio, la vitre cassée ne méritait nullement un procès en correctionnel, estimant que pour qu’une vitre blindée se fissure, il fallait qu’elle soit déjà assez mal en point.
Alors que la procureure Sonia Moreno a requis contre le mis en cause trois mois de prison, le juge a décidé de lui infliger seulement une amende de 800 €. Le sans-papiers échappe ainsi à l’expulsion et à la prison.
Le président du tribunal correctionnel rappelle cependant à ce sans-papiers tunisien qu’il reste sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). « l y a toutes les chances que vous vous retrouviez à nouveau en centre de rétention administrative », conclut le juge.