En France, un café tenu par des Algériens, situé dans un quartier populaire de Grenoble, a été le théâtre d’une violente attaque à la grenade dans la soirée du mercredi 12 février, faisant une douzaine de blessés, dont deux graves, parmi les clients.
Vers 20 h 15, un homme fait irruption dans ce bar associatif du quartier Villeneuve-Village olympique à Grenoble.
Sans dire un mot, il a jeté une grenade avant de prendre la fuite, rapportent les médias français ce jeudi 13 février, citant des responsables locaux.
Un individu entre dans le café, jette une grenade et prend la fuite
Selon la même source, l’individu était peut-être armé d’une arme longue de type kalachnikov, mais n’en a pas fait usage, fort heureusement. Au moment de l’attaque, de nombreux clients étaient présents dans le café.
L’explosion de la grenade a fait 12 blessés parmi les clients, dont deux en urgence absolue, indique une source policière dans un premier bilan. Les victimes ont été prises en charge par les pompiers.
Ce jeudi matin, l’auteur de cette attaque était toujours en fuite et activement recherché par les forces de l’ordre. À l’heure qu’il est, le mobile de cette violente agression reste inconnu, même si la thèse d’une attaque terroriste a été d’emblée écartée.
Selon le procureur François Touret de Coucy, l’enquête est en cours pour déterminer les circonstances et le mobile de cette agression. « On peut exclure l’attentat purement terroriste », a-t-il déclaré la veille, soulignant qu’aucune piste n’était privilégiée.
Il pourrait s’agir d’un règlement de comptes
Il pourra s’agir, selon toujours le magistrat, d’un « règlement de comptes lié au trafic de drogues, au trafic de cigarettes, à une inimitié exacerbée… ».
Une habitante du quartier a témoigné, quelques minutes après l’attaque, qu’elle a entendu « un grand boom. J’ai regardé et je me suis dit que ce n’était pas un pétard ni un feu d’artifice, mais plutôt des problèmes du quartier ».
Les habitants interrogés par l’agence AFP se disent « choqués », mais pas totalement surpris par cette violence. « Ça fait 30 ans qu’on habite là et c’est de pire en pire », témoigne une autre habitante, qui affirme avoir passé une « nuit horrible ».
Ce bar, tenu par des Algériens, est fréquenté par une clientèle principalement masculine, selon les témoignages des voisins. Mais il ne soulevait pas « d’inquiétudes particulières », précise le procureur.
La ville de Grenoble enregistre régulièrement des violences liées notamment au trafic de drogues et parfois par armes à feu. L’été dernier, les autorités locales avaient même parlé d’une guerre de gang.
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