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France : une championne de boxe d’origine algérienne cible d’attaques racistes

Après Sabah Aib, miss Nord-Pas-De Calais et candidate au concours de Miss France 2025, qui a des origines algériennes, une autre personnalité féminine franco-algérienne est la cible de graves attaques et insultes racistes en raison de ses origines.

En France, la parole raciste se libère chaque jour un peu plus, ciblant toute personne d’origine étrangère et particulièrement algérienne. Même nées en France et ne portant pas de voile islamique, des Franco-Algériennes sont ciblées.

Quelques jours après le déferlement de haine et de racisme dont a été victime la Franco-Algérienne Sabah Aib, à l’issue de son élection miss Nord-Pas-De Calais en octobre dernier, c’est au tour de la boxeuse Sarah Ourahmoune d’en être la victime.

Cible de graves attaques racistes et sexistes, Sarah Ourahmoune renonce à la FFB  

La vice-championne olympique de boxe Sarah Ourahmoune, née en janvier 1982 à Sèvres de parents algériens, s’est présentée aux élections pour la présidence de la Fédération française de boxe (FFB). Mais elle n’a pas tardé à jeter l’éponge à cause d’une campagne raciste qui la cible.

Dans une lettre ouverte, publiée ce lundi 11 novembre sur son Instagram, la boxeuse a expliqué qu’elle a annoncé, il y a quelques jours, sa candidature à la coprésidence de la Fédération française de boxe.

Elle faisait campagne en binôme avec l’actuel président de la Fédération, Dominique Nato. « Cet engagement était avant tout motivé par un désir profond de donner en retour à ce sport qui m’a tant apporté, qui m’a construite au fil de plus de 25 ans d’efforts, de réussites et de combats », a-t-elle écrit.

Consciente que les périodes électorales au sein des fédérations « sont parfois marquées par des frictions et des coups bas », elle était très loin d’imaginer qu’elle sera confrontée à un déferlement de racisme inimaginable contre sa personne.

« J’ai été la cible d’attaques racistes et sexistes », a déploré la boxeuse d’origine algérienne. Les attaques et les propos racistes dont elle a été la cible dans le cadre de la campagne sont très graves et pour le moins blessants et avilissants.

« Ma décision de me retirer me coûte énormément »

Des mots comme « l’arabe de service », « femme de ménage de la fédération », ou encore « la chienne de… », énumère-t-elle, citant quelques exemples des messages racistes qu’elle a reçus. Cela « sans compter les messages anonymes d’une violence inouïe et profondément choquante », regrette-t-elle.

À 42 ans, Sarah Ourahmoune occupait déjà le poste de vice-présidente de la FFB et souhaitait briguer la présidence. Mais elle a fini par abandonner son projet à cause des insultes racistes et sexistes dont elle a été victime.

« Jamais je n’aurais pensé qu’on m’attaquerait ainsi pour mes origines ou pour le simple fait d’être une femme », ajoute la boxeuse dans son massage. Le retrait de sa candidature, malgré ses grandes ambitions pour relancer son sport, n’a pas été facile pour elle.

« Ma décision de me retirer me coûte énormément, car elle semble en contradiction avec tout ce que je défends au quotidien », dit-elle encore. Mais elle semble n’avoir pas de choix que de jeter l’éponge avec une grande déception face à ce qu’elle a subi comme insultes.

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