L’Algérie a connu un record de froid inattendu qui a atteint la température de -20 °C dans la ville de Batna, dans la région montagneuse de l’Aurès.
Observé durant l’année 1945, ce phénomène est d’autant plus exceptionnel que l’Algérie est généralement associée à la chaleur étouffante du Sahara et ses températures qui dépassent les 50 °C en été.
Près de 80 ans plus tard, le magazine scientifique Futura Sciences s’intéresse à ce record historique avec un article titré « Le jour où l’Algérie est entrée dans l’histoire avec un record de froid ! ».
Ce froid glacial qui a marqué les vallées de l’Aurès
La ville de Batna, située à une altitude de 1.058 m au nord-est de l’Algérie, possède un climat semi-aride qui caractérise les montagnes de l’Aurès. La région connaît effectivement des étés très chauds et des hivers qui peuvent être très rigoureux, à l’instar de ce qui s’est passé un certain 4 janvier 1945.
Ce jour-là, la ville a connu une chute spectaculaire de températures due à la topographie particulière de la région et l’arrivée une masse d’air polaire inhabituelle.
La ville de Batna se trouve en effet dans une vallée entourée de montagnes. Elle forme, en quelque sorte, une cuvette qui piège l’air froid. Pendant l’hiver, lorsque les nuits sont claires et sans précipitations, les températures peuvent fortement chuter.
Cela explique pourquoi le 4 janvier 1945, le thermomètre a atteint les -20 °C, un « record absolu de froid en Algérie et l’une des températures les plus basses jamais enregistrées sur le continent africain », rapporte le média Futura Sciences ce 8 novembre.
Un record de températures qui demeure inégalé
Cette baisse de températures historique marque un écart de 20 °C par rapport aux moyennes du mois de janvier de l’époque, qui vont de 0 °C le matin à 11 °C en journée, d’après l’Institut de Météorologie et de Physique du Globe de l’Algérie, qui dépendait alors de l’Université d’Alger.
Les archives météorologiques analysées par le magazine scientifique indiquent que le record observé en 1945 est toujours inégalé. Depuis cette année-là, les températures hivernales à Batna n’ont plus atteint des niveaux glacials, et aucune baisse de températures n’a été marquante ces dernières décennies.
On observe, au contraire, une augmentation progressive des températures hivernales moyennes, ce qui suit la tendance générale du réchauffement climatique mondial, un phénomène qui impacte également l’Afrique du Nord et son climat méditerranéen.