Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré officiellement en vigueur ce dimanche 19 janvier à 10 h 15, après un ultime bombardement israélien qui a fait cinq morts parmi les Palestiniens et au bout de 15 mois d’horreur pour les Palestiniens.
Le Qatar et Israël ont annoncé le début de la trêve dans l’enclave palestinienne après 470 jours de guerre sanglante qui a fait plus de 46.900 morts parmi les Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et plus de 110.000 blessés, selon le Hamas. Le bilan de cette guerre serait de 100.000 morts, selon le rapport américain Costs of War, et de 186.000, selon la revue The Lancet.
Gaza : un ultime bombardement israélien
Les noms de trois Israéliennes détenues par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023 ont été communiqués à Israël, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari, Majed Al-Ansari. Un premier groupe d’otages israéliens devrait être libéré ce dimanche à 16 h 00 (14 h 00 GMT), selon Al Jazeera, citant la presse israélienne.
Annoncé mercredi dernier, l’accord de cessez-le-feu à Gaza a été négocié sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis.
L’entrée en vigueur de la trêve a été précédée d’un bombardement de l’armée israélienne ce dimanche matin contre le Nord de la bande de Gaza, faisant 19 morts et 36 blessés, selon la chaîne qatarie.
Réduite en ruines, Gaza devant un avenir incertain
Selon l’UNRWA, 4.000 camions chargés d’aide humanitaire sont en attente pour entrer dans la bande à Gaza afin d’apporter notamment des produits alimentaires à la population palestinienne qui a été privée de médicaments, de carburants, de nourriture, depuis le début de la guerre.
Depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 jusqu’à ce dimanche matin, Israël a bombardé sans relâche l’enclave palestinienne, décimant une partie de sa population. Les hôpitaux, les écoles, les routes, les habitations, les réseaux d’adduction d’eau potable ont été totalement ou partiellement endommagés par les bombardements de l’armée israélienne. Selon l’ONU, sur 36 hôpitaux, seuls 16 fonctionnent partiellement.
Le début de la trêve à Gaza ne signifie pas toutefois la fin de la guerre dans l’enclave palestinienne.
L’incertitude plane sur l’avenir de Gaza et la reprise des bombardements israéliens. Le ministre de la Sécurité des Finances, l’extrémiste Bezalel Smotrich a menacé de faire tomber le gouvernement de Benyamin Netanyahu si la guerre ne reprend pas contre Gaza.
Tout dépendra, en fait, de la position du nouveau président américain Donald Trump, dont l’investiture est prévue lundi 20 janvier.
Le nouveau président américain, qui revendique la paternité de la trêve à Gaza, a promis l’enfer aux dirigeants du Hamas si les otages israéliens ne sont pas libérés. Les États-Unis ont fourni 17 milliards de dollars d’aide aux opérations militaires israéliennes à Gaza depuis le début de la guerre contre l’enclave palestinienne, selon un rapport de l’Université Brown.
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