Le ministère de la Culture et des Arts a confirmé, ce dimanche 20 avril, l’observation d’un guépard saharien dans le nord du parc culturel de l’Ahaggar le 12 avril dernier.

Il s’agit de la première apparition documentée de l’espèce, dite « guépard Amayas », dans cette région du Sahara depuis cinq ans. 

Les autorités algériennes confirment la présence d’une espèce rare de guépard

Dans une déclaration publiée sur son Facebook officiel, le ministère de la Culture et des Arts annonce : « Une nouvelle documentation du guépard “Amayas” au nord du parc culturel de l’Ahaggar réaffirme l’importance de sa protection ».

Le guépard saharien, appelé Amayas et connu sous le nom scientifique Acinonyx jubatus hecki, est classé en danger critique d’extinction.

Cette nouvelle apparition dans le sud de l’Algérie confirme que cette espèce est endémique des régions désertiques d’Afrique du Nord et de l’Ouest, souligne le ministère dans sa publication.

La dernière fois que sa présence dans le parc de l’Ahaggar (wilaya de Tamanrasset) a été scientifiquement confirmée était au printemps 2020 (mars-avril), précisément dans la zone d’Atakor.

Le ministère rappelle également que cette nouvelle observation renforce la nécessité d’appliquer le plan de conservation de l’espèce, qui a été élaboré en collaboration avec des organismes nationaux et internationaux :

« Ce plan a été intégré dans la stratégie nationale et régionale pour la protection de la biodiversité, à laquelle un certain nombre de fonctionnaires du secteur ont contribué avec des articles scientifiques remarquables qui présentent l’animal et expliquent les méthodologies scientifiques adoptées pour documenter et surveiller son écosystème ».

Un citoyen photographe à l’origine d’une découverte fortuite

À l’origine de cette incroyable découverte, un photographe amateur qui a pu voir le félin et capturer des images inédites. D’après les informations du ministère de la Culture, l’observation s’est faite dans la matinée du samedi 12 avril, aux environs de 11 h.

Le citoyen répondant au nom d’Ali se trouvait au nord du massif de l’Ahaggar, dans une zone entre Amayas et Tafdist. Il a pris soin de photographier le guépard à distance, sans déranger son environnement naturel.

Plus tard, une vidéo de l’animal a été diffusée sur Facebook par une connaissance du photographe. Ce dernier a également signalé la présence de l’animal au personnel de l’Office national du parc culturel.

Le ministère de la Culture juge ce comportement particulièrement responsable et appelle les citoyens à travers le pays à faire preuve de la même initiative en découvrant des espèces rares et protégées.

« Le ministère de la Culture et des Arts profite de cette occasion pour saluer le sens élevé du civisme dont a fait preuve le citoyen Ali, en prenant l’initiative de documenter et d’informer les autorités concernées, sans perturber l’équilibre de la faune et de la flore ni interférer avec l’environnement naturel de cet animal ».

En conclusion, la préservation de la faune dans les zones à forte valeur écologique est impérative, et « le guépard Amayas est l’un de ses symboles les plus marquants et les plus inquiétants au niveau de l’environnement mondial ».