Près de 100 jours après le déclenchement de la guerre contre Gaza le 7 octobre dernier, la machine de guerre israélienne continue de tuer sans distinction les Palestiniens, déjà soumis à un blocus inhumain depuis des décennies.
Cette guerre est la « plus meurtrière du 21e siècle avec en moyenne 250 morts par jour », a écrit le député français Thomas Portes vendredi sur son compte X.
GÉNOCIDE. Chaque jour à Gaza plus de 250 palestiniens meurent sous les bombes israéliennes. C’est le taux de mortalité le plus élevé pour un conflit au 21e siècle. Sous nos yeux, Israël met à exécution le génocide du peuple palestinien. Honte à celles et ceux qui soutiennent cela
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) January 12, 2024
Face à ce massacre, de nombreuses voix s’élèvent dans le monde pour réclamer la fin de la guerre. Parmi ces voix figurent celles de 300 avocats des barreaux de France qui ont publié mercredi 9 janvier une tribune dans Mediapart où ils appellent à un « cessez-le-feu et respect du droit international à Gaza ».
Ces avocats condamnent les « massacres, violences, et exactions commis contre la population civile israélienne, par divers groupes armés dont le Hamas le 7 octobre 2023 », ayant entraîné la mort de 1200 personnes dont de nombreux civils.
Ils condamnent aussi tous les « massacres, violences, et exactions commis contre la population gazaouie par Israël qui, avec le siège total de la Bande de Gaza et des bombardements indiscriminés, ont entraîné la mort de plus de 30 000 victimes, dont 60 % des femmes et des enfants, et plus de 58 000 blessés ».
Guerre contre Gaza : 300 avocats français chargent Israël
Après ces condamnations, les 300 avocats dressent dans leur tribune un réquisitoire poignant contre Israël. Ils affirmer refuser de « rester silencieux » après 89 jours de guerre où « nous assistons à une faillite morale et à une catastrophe humaine dont est victime collectivement la population gazaouie ».
Depuis le début de la guerre, rappellent les avocats dans leur tribune, la population de l’enclave palestinienne, est privée « d’eau potable, de nourriture, de médicaments, d’électricité, de carburant, condamnée à une famine organisée, aux épidémies, à l’absence de soins, et à des déplacements forcés ».
En plus du blocus, ces avocats accusent Israël d’avoir détruit « systématiquement » les infrastructures de la bande de Gaza, et de n’avoir épargné personne par ses « bombardements indiscriminés, incessants et massifs » sur l’enclave palestinienne.
Outre Gaza, les avocats signataires de la tribune dénoncent aussi la « recrudescence de violences et d’intimidations » contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée tant par des « colons que par l’armée israélienne, dans le cadre de la politique coloniale d’Israël qui s’intensifie ».
Les 300 avocats parlent d’une « véritable tragédie » à Gaza et réclament « l’application immédiate » d’un cessez-le-feu, la libération des otages civils israéliens détenus dans l’enclave palestinienne et des Palestiniens qui croupissent dans les geôles israéliennes ainsi que l’entrée « sans entrave » de l’aide humanitaire aux gazaouis.
La tribune des 300 avocats des barreaux français a été publiée la veille du début des plaidoiries dans le procès intenté par l’Afrique du sud contre Israël devant la Cour de justice internationale (CIJ) pour génocide à Gaza. Ces plaidoiries ont duré deux jours, jeudi et vendredi. La CIJ va bientôt rendre son verdict.