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Guerres à Gaza et au Liban : l’Italie et Macron grondent contre Israël

Le soutien apporté par les pays occidentaux à Israël ? Une année après le début de la guerre à Gaza suite aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023, plusieurs capitales européennes sont de plus en plus critiques envers l’État hébreu et son gouvernement d’extrême-droite dirigé par Benyamin Netanyahou.

Paris et Rome haussent le ton tandis que Berlin, pourtant deuxième soutien d’Israël après les États-Unis, ne livrent plus d’équipements militaires à l’armée israélienne. Quoique timidement, les leviers dont dispose l’Europe pour faire pression commencent à être actionnés, du moins ils sont envisagés.

À Gaza, les bombardements israéliens ont fait plus de 42.000 morts parmi la population civile. Depuis la mi-septembre, c’est le Liban qui croule sous les bombardements indiscriminés de l’armée israélienne.

Dans ce pays, les troupes israéliennes ont franchi la ligne rouge en s’en prenant à la FINUL, la force déployée par les Nations-Unies depuis 2006 pour maintenir la paix au Sud-Liban, à la frontière avec Israël.

Les attaques contre des bases de la FINUL ont suscité un tollé international. En Italie, qui a le plus gros continent européen au sein de la force onusienne, avec 1.200 soldats, la colère monte au sein de la société et chez les dirigeants.

Vendredi dernier, la FINUL a accusé l’armée israélienne de tirer de façon « continue et délibérée » sur ses positions. Au moins 5 Casques bleus ont été blessés et deux bases italiennes ont été prises d’assaut par des blindés.

La présidente du Conseil italien Giorgia Meloni a téléphoné à Benyamin Netanyahou et, selon la presse italienne, leur conversation a « manqué de cordialité ».

Le ministre de la Défense, Guido Crosetto, a convoqué l’ambassadeur d’Israël à Rome et a dénoncé des « actes hostiles de la part des forces armées israéliennes qui pourraient être assimilés à des crimes de guerre ».

Après l’Espagne, la France, l’Italie et l’Allemagne diluent leur soutien à Israël

Crosetto a évoqué l’application de la résolution 1701 sur les règles d’engagement des Casques bleus qui contient une clause de légitime défense.

La société italienne est, elle aussi, exaspérée par les agissements israéliens. Lundi 14 octobre, le public a boycotté le match de football Italie-Israël joué à Udine en Ligue des nations. Seuls 12.000 spectateurs ont pris place dans les tribunes, du jamais vu pour un match de la sélection italienne.

Le sentiment anti-israélien monte dans toute l’Italie depuis le début de l’agression contre Gaza. Selon un sondage de l’institut de recherche YouGov cité par Marianne, seuls 5 % des Italiens soutiennent encore Israël. Les actes antisémites ont aussi augmenté dans la péninsule, avec 454 incidents en 2023, contre 241 en 2022.

Le soutien français à l’État hébreu est aussi en train de s’étioler. Le président Emmanuel Macron a tenu des propos très fermes à l’égard du Premier ministre Israélien.

« M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU », a dit Macron lors d’un récent Conseil des ministres suite aux attaques israéliennes contre les bases de l’ONU au Liban.

La petite phrase du président français a suscité de vives réactions de Netanyahou et de ses lobbyistes en France, dont le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France).

Mardi 15 octobre, le gouvernement français a consenti un geste symbolique qui marque peut-être le début de quelque chose de nouveau dans la politique française vis-à-vis d’Israël. La participation des entreprises israéliennes au salon Euronaval du 4 au 7 novembre a été autorisée, mais sans stand ni matériel.

Le 5 octobre, Emmanuel Macron avait demandé l’arrêt des livraisons d’armes à Israël. « Les livraisons d’armes utilisées pour attaquer Gaza devraient s’arrêter pour essayer de trouver une solution politique », a-t-il dit sur France Inter.

En Allemagne, premier grand soutien européen d’Israël depuis le 7 octobre 2023, la mesure est déjà mise en œuvre.

Cette semaine, le quotidien Bild a révélé qu’aucune livraison d’armes allemandes pour Israël n’a été effectuée depuis mars dernier.

« Le gouvernement de la République fédérale se retrouve de plus en plus sous pression au fur et à mesure que la guerre se prolonge », explique Die Welt.

Avec l’Espagne qui a la position tranchée que l’on sait contre l’agression israélienne en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien, Israël est désormais sous la pression de tous les poids lourds de l’Union européenne.

Seuls les États-Unis campent sur leur position en continuant à fournir des armes et des munitions pour permettre au gouvernement de Netanyahu de continuer à tuer des innocents au nom de la sécurité d’Israël.

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