La hausse des contaminations à la Covid-19, enregistrée ces derniers jours en Algérie, était « prévisible », a affirmé, ce jeudi 25 juin, le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Dr Fawzi Derrar, dans une déclaration à la presse. Le virus reprend de l’activité un peu partout à travers le monde, a ajouté le spécialiste.

Ce jeudi, l’Algérie a enregistré 197 nouveaux cas positifs au coronavirus, dont neuf décès.

Selon lui, le nombre de cas Covid en Algérie s’explique par trois paramètres majeurs. « D’abord la circulation du virus lui-même. On remarque une petite recirculation du virus dans certaines régions du monde. Le virus reprend de l’activité un peu partout », souligne le DG de l’IPA.

Le second paramètre est lié au degré de respect des mesures barrières tel que le port obligatoire du masque. « On voit encore que certaines personnes continuent à ne pas croire en ces mesures barrières et c’est ce qui fait que le virus circule à nouveau », déplore Dr Derrar.

Le troisième paramètre se rapporte au relâchement observé auprès des populations à la suite du déconfinement partiel en croyant que celui-ci « leur permettait de faire ce qu’il veulent en oubliant malheureusement les mesures barrières ».

Appel à la population

Dans ce contexte, le DG de l’IPA lance un énième appel à la population. « Il faut absolument qu’on retourne aux mesures barrières principales et notamment le port obligatoire du masque. Ce sont ces mesures-là qui vont empêcher le virus de recirculer à haut niveau », soutient Dr Derrar qui appelle à l’adhésion de la population à ces mesures.

« En plus de la surveillance qui est faite actuellement en matière de dépistage, qui se fait actuellement à une cadence très élevée au niveau des laboratoires, des enquêtes épidémiologiques en cours, il y a l’adhésion de la population. Ce sont ces trois points conjugués ensemble qui permettront de ralentir la circulation du virus et de revenir à un taux normal de circulation », a expliqué Dr Derrar.

Le DG de l’IPA affirme qu’il y a un travail d’amélioration des capacités de dépistage, annonçant l’ouverture d’autres sites dédiés à cet effet. « Nous aurons deux nouveaux centres de dépistage dans les wilayas d’Annaba et de Sétif (actuellement, on compte 21 centres, Ndlr) », a annoncé Dr Derrar.

L’ouverture du centre de dépistage de Sétif « se fera en début de semaine prochaine », annonce le DG de l’IPA précisant qu’une équipe de l’Institut Pasteur est déjà sur place.

Dr Derrar confirme que la wilaya de Sétif connait une élévation des cas et les services de santé y sont très sollicités. « Ce laboratoire de dépistage apportera des éléments de solutions à travers la confirmation des cas suspects », a-t-il expliqué.