La Fédération internationale de boxe (IBA) revient à la charge à propos de la boxeuse algérienne Imane Khelif, annonçant ce lundi 10 février une offensive judiciaire contre le Comité international olympique (CIO).
Huit mois après les JO de Paris 2024, la championne olympique en boxe féminine, Imane Khelif, se retrouve à nouveau au cœur de nouvelles attaques sur son genre.
Après Donald Trump, c’est au tour de la Fédération internationale de boxe (IBA) de revenir à la charge.
L’IBA dépose plainte contre le CIO au sujet d’Imane Khelif
Cette instance, pourtant exclue du mouvement olympique, a annoncé ce lundi sur son site web le dépôt d’une « plainte auprès du procureur général de la Suisse », Stefan Blätter, au sujet d’Imane Khelif et de la boxeuse taïwanaise, Lin Yu-Ting.
« L’IBA dépose une plainte officielle auprès du procureur général de la Suisse, M. Stefan Blätter, concernant les actions du CIO qui ont facilité la participation de ces athlètes inéligibles au tournoi de boxe des Jeux olympiques de 2024 à Paris », indique l’instance.
Citant la loi suisse, l’IBA ajoute que « toute action ou inaction qui présente un risque pour la sécurité des participants à une compétition mérite une enquête et peut servir de base à des poursuites pénales ».
La Fédération fait également savoir que des plaintes similaires seront déposées auprès des procureurs généraux de France et des États-Unis.
Pour rappel, le Comité international olympique, qui a géré le tournoi olympique de boxe faute de Fédération internationale reconnue, a non seulement reconnu que Imane Khelif est une femme, mais il l’a aussi défendue contre ses détracteurs lors des JO de Paris.
« L’ordre de Trump d’interdire les athlètes transgenres dans le sport féminin valide nos efforts »
Interrogé à l’époque sur la boxeuse algérienne, le porte-parole de l’instance olympique a rappelé qu’elle était « née femme, enregistrée comme femme, vit sa vie en tant que femme et boxe en tant que femme ».
Mais de son côté, l’IBA ne compte pas lâcher la championne olympique, soulignant que « l’ordre » du président américain, Donald Trump « d’interdire les athlètes transgenres dans le sport féminin valide ses efforts ».
Pis encore, le président de l’IBA, le russe Umar Kremlev, a également encouragé « les boxeuses qui ont été affectées par la décision du CIO d’autoriser Khelif et Lin à participer » à intenter une action en justice contre le président du CIO, Thomas Bach.
L’instance a promis de fournir gratuitement un soutien juridique complet à ces boxeuses dans le cadre de ces poursuites, « car il s’agit d’une violation manifeste des droits de l’Homme », a ajouté l’IBA dans le communiqué.
Pour rappel, le Comité olympique algérien avait répondu fermement à l’IBA en août dernier sur les accusations qu’elle portait à l’encontre de la boxeuse algérienne.