La diaspora algérienne à l’étranger a été au centre de préoccupations des députés de l’immigration lors des débats à l’Assemblée nationale (APN), consacrés au projet de Loi de finances (PLF 2025).
Le député des Algériens de France, Tawfik Khedim a abordé, lors d’une séance plénière tenue la semaine dernière, la question de l’ouverture des banques algériennes en France. Un projet qui n’a malheureusement pas encore vu le jour, selon lui.
En mai dernier, le ministre des Finances, Laaziz Faid, avait en effet annoncé l’ouverture d’une filiale de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) en France pour le mois de juillet dernier.
Banques algériennes en France : un député interpelle le ministre des Finances
Le ministre avait indiqué, devant les membres du Conseil de la Nation que la filiale de la BEA « a obtenu son agrément et sera opérationnelle en début juillet ». Quelques jours plus tard, le même responsable a fait savoir que la BEA avait obtenu le feu vert des autorités monétaires françaises pour ouvrir une filiale en France.
Il avait précisé que la Banque extérieure d’Algérie a eu les autorisations nécessaires pour « ouvrir cinq agences bancaires en France », soulignant qu’il ne restait que l’accord de la Banque centrale européenne pour concrétiser ce projet.
Alors que la France concentre le plus grand nombre de la communauté algérienne à l’étranger, cette initiative a été vivement saluée et très attendue.
Intervenant mercredi 6 novembre lors de la séance consacrée aux débats autour du PLF 2025 à la chambre basse du Parlement, le député des Algériens de France, Tawfik Khedim a interpelé le ministre des Finances sur ce projet.
Selon lui, le projet d’ouverture des agences de la banque algérienne n’a pas encore vu le jour. « Mr le ministre des Finances, où sont les banques (algériennes) ouvertes en France », a-t-il lancé à l’adresse du premier responsable des finances.
« Où sont les bureaux de change ? »
« Les Algériens attendent toujours (l’ouverture de ces agences). Nous leur avons promis. Mais malheureusement, il ne s’agissait que de promesses, malgré notre insistance et les promesses que vous aviez faites », a encore ajouté le parlementaire.
Toujours à l’adresse du ministre des Finances, Khedim se demande également sur le sort des bureaux de change en Algérie. « Où sont les bureaux de change ? Peut-on réellement les ouvrir en présence du marché parallèle de change ? Ce marché, est-il légal », s’est-il interrogé ?
Le député s’est également demandé sur le sort des citoyens qui échangent leurs devises sur le marché noir, sachant notamment « qu’il n’existe aucune alternative légale ».
En réponse à cette dernière question, le ministre des Finances a expliqué que l’éradication du marché parallèle des devises nécessite « la conjugaison des efforts de plusieurs administrations ministérielles et institutions ». Et ce, « afin d’asseoir les règles du marché, la transparence et un contrôle strict des transactions commerciales et économiques ».