Économie

Investissement étranger : cet avantage méconnu qu’offre l’Algérie

L’Algérie offre de nombreux avantages aux investisseurs étrangers parmi lesquels les prix bas de l’énergie, une main d’œuvre bon marché et qualifiée, un marché de 47 millions d’habitants en plus de la possibilité d’exporter vers le monde arabe, l’Afrique et l’Europe avec lesquels elle possède des accords de libre-échange, des incitations fiscales, des ressources naturelles importantes…

À cela s’ajoute un autre avantage de taille méconnu : la protection du marché algérien, ce qui permet aux entreprises installées en Algérie de pouvoir produire sans se préoccuper de la concurrence des produits d’importation.

Pour relancer son industrie dont l’apport au PIB a fortement baissé ces dernières années, l’Algérie interdit l’importation des produits fabriqués localement.

Cet avantage a été souligné par le sénateur français Rachid Temal qui a séjourné à Alger il y a une semaine à l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française.

De retour de cette mission de deux jours en Algérie (8-9 janvier), le sénateur d’origine algérien s’est exprimé devant ses pairs à Paris sur les relations entre les deux pays, qui traversent une crise aigüe.

Il a notamment évoqué le marché et le climat des affaires en Algérie, tordant le cou à certains préjugés concernant notamment les opérateurs français qui y sont présents. Temal a montré du doigt un avantage qu’on ne trouve pas partout, bien réel en Algérie et dont ne parle jamais.

Sur la question du blé français, le sénateur a souligné que “ça s’est arrêté après la crise, pas avant”.

Investissement en Algérie : la protection du marché, un avantage de taille

Venu à Alger l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française, il y a rencontré des entrepreneurs français et algériens.

“Ils ont les mêmes problèmes vis-à-vis de l’administration, mais ils disent que ça marche très bien, les entreprises se développent, le chiffre d’affaire fonctionne et les 48 millions d’habitants constituent un marché fantastique pour les produits français. Ça marche en fait”, assure-t-il.

“Vous avez trois grandes banques (françaises) en Algérie, vous avez des constructeurs automobile, des entreprises dans beaucoup de domaines avec des capitaux français”, insiste-t-il à l’égard de ceux qui “expliquent toute la journée que c’est impossible”.

Évoquant la nouvelle orientation économique de l’Algérie qui encourage plutôt la production que l’importation, et que certains voient comme un obstacle, Rachid Temal estimé, au contraire, qu’il s’agit d’un avantage insoupçonné. 

“C’est le choix du gouvernement algérien qui veut sortir d’une économie d’importation à une économie de production locale et d’exportation”, dit-il, ajoutant que les entreprises françaises qui s’installent en Algérie peuvent bénéficier de cette ”forme de protection” du marché.

Un avantage qui bénéficie déjà à des filiales algériennes des groupes français comme Danone, Avril, Bel, alors qu’en France, plusieurs voix accusent Alger d’avoir fermé son marché aux produits français, notamment les céréales, les bovins et le lait.

Pour Rachid Temal, les réalisations économiques peuvent être quelque chose qui pourra faire avancer les choses entre l’Algérie et la France,  “avec, souligne-t-il, une logique Europe-Afrique”, un angle aussi “essentiel”. 

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