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« Je suis un ami de l’Algérie » : un élu belge accusé de draguer l’électorat d’origine algérienne

« Je suis un ami de l’Algérie » : un élu belge accusé de draguer l’électorat d’origine algérienne

Comment l’Algérie s’est-elle retrouvée au cœur d’une polémique concernant les élections municipales et provinciales qui se sont tenues le 13 octobre dernier en Belgique ?

Pour le savoir, il faut chercher du côté d’un courrier envoyé par un candidat du Mouvement Réformateur (MR) aux membres de la communauté algérienne installés à Charleroi, en Belgique, dans le cadre de sa campagne électorale.

« Je suis un ami de l’Algérie » : une missive d’un candidat aux Algériens est dénoncée

Ce courrier a déclenché la polémique dans cette ville belge, rapporte le média local Sud Info. Il s’agit d’une lettre rédigée par le candidat libéral Jean-Pierre De Clercq.

Ce candidat, qui a été d’ailleurs élu suite aux élections du 13 octobre dernier, a écrit aux Algériens de Charleroi une missive dans laquelle il se présente comme « un ami de l’Algérie » et où il rappelle qu’il « avait initié, il y a 15 ans, lorsqu’il était député permanent de la ville de Hainaut, un jumelage avec la ville de Tlemcen ».

L’élu poursuit dans sa lettre adressée aux Algériens de Charleroi que ce projet lui avait valu des « relations amicales avec le président Ahmed Ben Bella ». Il déplore enfin que le jumelage ait été finalement abandonné par son successeur, tout en assurant qu’il compte bien le « réanimer » s’il est élu aux élections provinciales.

« C’est pour cela que je m’adresse à vous pour que vous votiez pour moi à la Province, car je suis un ami de l’Algérie ». C’est ainsi que le candidat a conclu sa lettre, ce qui lui a valu d’être accusé de communautarisme et d’instrumentalisation, rapporte le média belge.

« Si on ne peut plus s’adresser à un Algérien…, ça serait impossible de s’exprimer »

Face à la polémique que sa lettre a déclenchée, Jean-Pierre De Clercq, qui est également avocat, a expliqué avoir envoyé sa missive « à des gens qu’il connaît et à des personnes qu’il avait eues comme clientes ».

Il assure que le contenu de sa lettre « n’a rien à voir avec le communautarisme » et qu’il n’est lui-même « absolument pas » communautariste. « Je n’ai pas organisé de réunion en ce sens non plus, ou quoi que ce soit du genre », a-t-il poursuivi.

L’élu libéral se défend en indiquant qu’il « n’a rien fait que dire la vérité » et que ça serait « impossible de s’exprimer, si on ne peut plus écrire à un Algérien ou quiconque d’autre ».

Toutefois, selon Jean-Benoît Pilet, politologue, ce qu’a fait le candidat Jean-Pierre De Clercq est bel et bien du communautarisme, même « s’il n’y a rien de répréhensible » dans sa lettre. Selon ce spécialiste, « les partis font toujours du ciblage ».

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