Architecte futuriste et tech entrepreneur, Chafik Zerrouki fait partie de la diaspora algérienne à Londres en Angleterre. À 36 ans, il a déjà un CV bien riche. De l’Epau d’Alger, en passant par l’ENSAM à Paris, avant de travailler chez Zaha Hadid Architects à Londres, il fait partie des membres de la diaspora qui veulent apporter leur contribution au développement de l’Algérie.
Il était présent à la Conférence africaine des start-ups organisée par le ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-ups et des micro-entreprises et l’incubateur Algeria Venture (5 au 7 décembre), en tant que speaker de la session « Et si la ville elle-même était le premier citoyen ».
Celle-ci s’est concentrée sur « l’avenir des villes cognitives, alimentées par l’IA et des technologies convergentes, qui remodèlent la construction sociale, l’innovation et l’économie ».
Formé en Algérie et en France
Chafik Zerrouki est né en Algérie. Après l’obtention de son bac avec mention en 2005, il fait son entrée à l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU) d’El Harrach (Alger). En 2010, il obtient son diplôme d’ingénieur d’État en architecture et urbanisme.
La même année, il prépare ses valises et s’envole pour la France, afin de faire un master à la Grande école d’ingénieurs de la construction. Il en sort alors diplômé en 2011.
Parallèlement, Chafik Zerrouki est admis à l’École nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM). Il obtient son master professionnel en construction et habitat durable, matériaux de construction et réglementation en 2012.
L’avenir réserve à Chafik Zerrouki une carrière prometteuse
Après 7 ans d’études supérieures, il commence sa carrière professionnelle en Algérie en tant qu’architecte et chef de projet chez le Centre national des technologies et du consulting, qu’il quitte en octobre 2012 pour le poste d’architecte designer avec un promoteur immobilier.
Dans son nouvel emploi, sa mission principale est de s’occuper de l’étude « architecturale complète d’une promotion immobilière de haut standing à Alger ».
En mai 2013, il rejoint le Groupe Lafarge Holcim, l’un des leaders mondiaux des « solutions de construction innovantes et durables ». Il y reste jusqu’en janvier 2016.
D’abord en tant qu’architecte designer, puis comme responsable du développement des systèmes de construction « en charge du développement de systèmes de construction innovants pour l’Algérie ».
En mars 2016, il quitte à nouveau l’Algérie. Destination, le groupe Zaha Hadid Architects à Londres. Il y a travaillé comme architecte assistant pendant deux ans, puis comme designer jusqu’en juin 2020.
Durant ces quatre années, Chafik Zerrouki a eu l’opportunité de travailler dans plusieurs pays en Afrique, au Moyen-Orient, ainsi qu’en Asie. De février 2021 jusqu’à septembre de la même année, il devient Senior designer au sein de la même entreprise.
À partir de janvier 2022, il est employé chez WATG and Wimberly Interiors comme responsable de la conception architecturale, où il reste jusqu’en janvier 2024.
Depuis mai 2022, Zerrouki est membre du Conseil consultatif chez Metaverse Fashion Council. Entre temps, il a fondé MirrorWorld Studio, dont il est aussi le directeur artistique.
Il occupe d’autres postes dans plusieurs sociétés. Il est par exemple Senior designer chez AFK Studios et l’associé principal et responsable de la conception et de l’innovation urbaine avec BlvckPixel depuis septembre 2024.
Il occupe d’autres postes dans plusieurs sociétés. Il est par exemple Senior designer chez AFK Studios et Executive Partner et responsable de la conception et de l’innovation urbaine avec BLVCKPIXEL depuis septembre 2024
Il est, par ailleurs, le co-fondateur et le directeur de la conception au sein de Laniakea Forge depuis mars 2024. Sans oublier qu’il est, depuis deux mois, à la tête des opérations de l’association Djazpora au Royaume-Uni.
Chafik Zerrouki à la Conférence africaine des Start-ups
À la Conférence africaine des start-ups, TSA a rencontré cet architecte-futuriste.
« On est dans ce qui est intelligence artificielle et transformation cognitive. Je suis présent en tant que speaker et expert », dit-il, avant de faire part de ses impressions lors de l’événement.
« Je suis venu parler de transformation cognitive. C’est-à-dire de transformation digitale et bien plus. On parle de nouveaux outils, comme l’IA, l’authentification, etc. », explique-t-il.
« Je suis venu parler de transformation cognitive. C’est la transformation digitale sous stéroïdes : on prend les outils numériques pour leur intégration et leur utilisation, et la transformation cognitive, c’est lorsque ces mêmes outils deviennent intelligents grâce à l’IA, la blockchain, l’authentification, la biométrie, le Web3, etc.
Durant la Conférence africaine des startups d’Alger, Chafik Zerrouki a rencontré plusieurs start-ups algériennes et il a pour le moins été « impressionné » de la « qualité qui existe en Algérie ».
@tout.sur.l.algerie Diaspora algérienne : Nabil Meziani, expert de la fintech et haut dirigeant chez Carrefour #الجزائر #dz #algérie #diaspora ♬ original sound – TSA – Tout Sur L’Algérie
Après avoir étudié et travaillé quelques années en Algérie, il ne s’étonne pas des « capacités » des porteurs de projets.
Comment détecter et aider les start-ups en Algérie ? « Je pense que notre pierre à l’édifice se résume à l’expérience dans les différents domaines, répond-il. Il y a des domaines ici en Algérie qui sont déjà très développés. Il y a certains domaines dans lesquels on peut aider, surtout dans le partage et le mentoring », répond-t-il.
Pour le spécialiste, il y a une seule façon qui permettra à la diaspora algérienne d’apporter sa contribution pour l’Algérie, c’est « d’être présent et d’être en contact avec les gens, de venir au pays et de participer à des événements, que ce soit en apportant son expérience ou en écoutant et en apprenant ».
@tout.sur.l.algerie« La diaspora algérienne peut venir monter des business en Algérie »
« Il ne faut pas qu’on vous appelle pour venir ou attendre que les choses soient prêtes. Il faut s’impliquer, partager, ajoute-t-il. Si je suis arrivé là où je suis aujourd’hui, c’est grâce en grande partie à la formation que j’ai reçue en Algérie ».