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La France prête de l’argent au Maroc pour acheter ses TGV

Le rapprochement entre Paris et Rabat s’accélère dans tous les domaines, dont l’économie. Problème : le Maroc n’a pas les moyens de financer ses projets. Il doit donc emprunter tous azimuts.

Pour les besoins de l’extension de son réseau ferroviaire, le Maroc s’appuie sur un prêt de plusieurs centaines de millions d’euros, accordé par la France.

Suite à l’accord de coopération ferroviaire signé le 28 octobre 2024 entre les deux pays, la France a, en effet, accordé au Maroc un financement de 781 millions pour l’acquisition de 18 trains à grande vitesse Alstom.

Un financement de 781 millions d’euros « sous forme d’un prêt du Trésor français »

L’information a été rapportée par l’ambassade de France au Maroc, soulignant que Paris a octroyé ce financement « sous forme d’un prêt du Trésor français ».

Cette enveloppe est destinée à l’achat de 18 trains à grande vitesse Alstom par l’Office national marocain des chemins de fer (ONCF), « dans le cadre du projet de prolongement de la ligne à grande vitesse jusqu’à Marrakech », précise la même source.

Ce prêt fait suite à la déclaration relative à la coopération financière dans le secteur ferroviaire, signée le 28 octobre 2024 lors de la visite du président français, Emmanuel Macron, au Maroc.

Le communiqué de l’ambassade de France au Maroc ajoute que les 18 trains à grande vitesse seront acquis par l’ONCF auprès de l’entreprise française Alstom, cette dernière étant retenue à l’issue de l’appel d’offres international lancé par l’entreprise marocaine en février dernier.

Dans le cadre de cette transaction, la société française devra fournir 18 TGV du modèle Avelia Horizon, des trains à double étage d’une capacité allant jusqu’à 640 voyageurs et pouvant atteindre une vitesse de 320 km/h.

Deux autres prêts accordés par l’Espagne et la Corée du Sud

Le financement français est destiné au projet de prolongement de la ligne à grande vitesse Tanger – Kénitra jusqu’à Marrakech. Les trains commandés par l’ONCF seront produits dans les usines d’Alstom en France, puis transportés et testés au Maroc.

À noter que l’appel d’offres lancé par l’Office marocain des chemins de fer couvre plusieurs volets du chantier ferroviaire marocain. Outre l’entreprise française, deux autres sociétés étrangères sont également désignées à fournir des équipements similaires, avec des prêts accordés par leurs pays respectifs.

Il s’agit du constructeur espagnol CAF, qui prendra en charge la construction de trains inter-ville, avec un financement du gouvernement espagnol d’environ 738,5 millions d’euros. Et de la société sud-coréenne Hyundai Rotem, qui fournira les rames destinées au service RER, avec un financement sous forme de prêt de 2,7 milliards d’euros de la Corée du Sud.

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