Arrêté et condamné ce lundi 25 novembre à de la prison ferme à Bayonne, dans le Sud de la France, pour séjour irrégulier, un jeune algérien galère en France galère depuis plusieurs années. Son avocate qualifie d’inexplicable la situation dans laquelle il se trouve.
Abderrahim, âgé maintenant de 23 ans, a quitté l’Algérie à l’âge de 14 ans pour s’installer en France. Il n’a jamais pu régulariser sa situation et obtenir un titre de séjour. Sa vie de sans-papiers en France, aggravée par plusieurs condamnations, n’a jamais été facile pour lui.
4 mois de prison ferme avec mandat immédiat et une ITF pour 3 ans
Samedi 23 novembre, il a été interpellé par les forces de l’ordre sans aucun papier sur lui, rapporte France Bleu. Il a été immédiatement placé en garde à vue et présenté ce lundi 25 novembre devant le tribunal judiciaire de Bayonne, une région du sud-ouest de la France.
Devant le juge, il explique qu’il vit actuellement dans un foyer de la Croix-Rouge à Irun, une ville du nord-est de l’Espagne, près de la frontière avec la France. Mais le foyer « n’a plus de place pour moi, alors je suis venu manger et prendre une douche en France », a ajouté le jeune ressortissant algérien.
En traversant la frontière, il s’est donc retrouvé en situation irrégulière. De plus il était déjà condamné à une interdiction de séjour à Bordeaux le 7 octobre 2020. Au total, Abderrahim a été condamné à cinq reprises en France pour des faits de vol, d’où sa présentation en comparution immédiate devant le juge.
Piégé dans « une histoire qui recommence éternellement »
À l’issue de l’audience, le juge a prononcé une peine de quatre mois de prison ferme avec un mandat de dépôt immédiat ainsi qu’une interdiction du territoire français (ITF) pour une durée de trois ans.
Au cours du procès, l’avocate du ressortissant algérien a dénoncé une situation qui s’apparente à « un puits sans fond ». Selon elle, ce jeune de 23 ans s’est retrouvé dans « un monde de misère, de désœuvrement et d’errance » depuis qu’il a quitté sa ville natale d’Oran à l’âge de 14 ans.
L’avocate poursuit qu’il a très peu de chance de retourner en Algérie « qui ne délivre pas de laissez-passer » consulaires pour les expulsions. De ce fait, elle indique que Abderrahim se retrouve piégé dans « une histoire qui recommence éternellement ».