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La grande inquiétude des étudiants algériens en France

La grande inquiétude des étudiants algériens en France

Photo par mirsad / Adoeb Stock
Étudiants algériens en France

L’inquiétude monte chez les étudiants algériens en France dans un contexte d’attaques incessantes et inédites contre l’immigration algérienne et l’accord franco-algériens de 1968 qui encadre la circulation, le séjour et l’emploi des Algériens dans l’Hexagone.

La crise diplomatique entre l’Algérie et la France, qui dure depuis plusieurs mois maintenant, n’augure rien de bon pour les étudiants algériens inscrits dans les universités françaises.

Selon plusieurs témoignages recueillis par France 3, des étudiants algériens à Marseille et à Aix-en-Provence, ne cachent pas leur angoisse concernant une possible dégradation de leur situation administrative en France.

Ces étudiants redoutent de devenir des victimes collatérales du bras de fer qui oppose Paris à Alger dans plusieurs affaires, notamment celles des laissez-passer consulaires pour les personnes sous OQTF, mais aussi d’autres problèmes d’ordre politique comme les affaires Boualem Sansal et le Sahara Occidental.

La France va-t-elle accorder moins de visas aux étudiants algériens ?

Le risque d’être sanctionné plane ainsi comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des étudiants algériens en France. C’est ce que pense cet étudiant inscrit à l’université de Marseille qui « fait plus attention aux informations qui tombent dans l’actualité ».

C’est aussi le cas pour cette étudiante de 25 ans qui est pourtant à Marseille depuis 3 ans : « Je suis inquiète mais je me rassure en me disant qu’en ce moment, on n’est pas touchés », a-t-elle confié au média français.

Cette étudiante s’inquiète notamment d’un nouveau tour de vis en ce qui concerne les visas. Elle redoute que son frère, le seul de sa fratrie resté en Algérie, ne puisse pas bénéficier des « mêmes opportunités » dont elle a profité elle et ses sœurs.

France : les étudiants algériens s’inquiètent

L’étudiante s’inquiète aussi du risque que les étudiants algériens perdent accès aux soins en France, ce qui peut notamment arriver si les accords migratoires sont révisés. Elle rappelle que les étudiants étrangers n’ont pas droit à la bourse en France, ce qui fait que les priver d’accéder aux soins gratuits compliquerait davantage les choses.

Une autre étudiante algérienne âgée de 23 ans, établie à Marseille depuis 2 ans, ressent quant à elle une « certaine inquiétude » concernant une éventuelle complication des procédures administratives pour les étudiants algériens en France à cause « des tensions politiques entre les deux pays ».

Cette étudiante estime que la crise entre l’Algérie et la France « peut impacter les démarches administratives ». Elle redoute notamment une complication des procédures de renouvellement des titres de séjour et de la délivrance des visas, mais aussi une augmentation des frais de scolarité et un durcissement des conditions de travail.

France : la situation des étudiants algériens est déjà compliquée

Enfin un autre étudiant algérien de 25 ans rappelle quant à lui que les étudiants algériens en France font déjà face à plusieurs obstacles d’ordre administratif.

Il dénonce notamment les difficultés pour renouveler les titres de séjour mais aussi pour décrocher des stages et des alternances, à cause de l’obligation d’obtenir au préalable une autorisation de travail.

L’étudiant assure que beaucoup d’employeurs hésitent à recruter des étudiants algériens dès que « cela implique de faire des autorisations de travail ou de passer par les phases de renouvellement de titres de séjour ».

Contrairement aux étudiants d’autres nationalités, les étudiants algériens doivent d’abord décrocher une autorisation de travail pour pouvoir travailler. Ce document doit être demandé par leur futur employeur. Or, les employeurs rechignent à effectuer des démarches administratives parfois lourdes et coûteuses. 

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