Les évènements s’accélèrent en Syrie après les attaques surprises menées depuis mercredi 27 avril par les groupes armés opposés au régime dont le groupe Hayat Tahrir al-Sham (ex-branche syrienne Al-Qaida) et des rebelles syriens proches de la Turquie.
La grande ville d’Alep échappe au contrôle du pouvoir syrien pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011. Les combats de ces derniers jours ont fait des centaines de morts. L’ambassade d’Algérie en Syrie assure qu’aucun décès ou blessé n’a été enregistré parmi la forte communauté algérienne présente dans ce pays.
Les rebelles contrôlent désormais la totalité du territoire de la deuxième ville de Syrie, y compris le palais présidentiel, résidence locale du président Bachar Al Assad.
Outre Alep, les groupes armés soutenus par plusieurs puissances étrangères ont également pris le contrôle de localités dans les provinces de Hama et de Lattaquié, considérée comme un fief fidèle au président Al Assad.
Selon l’ambassadeur d’Algérie à Damas, Kamel Bouchama, plusieurs milliers d’Algériens sont présents en Syrie en ce moment, dont environ 500 dans la seule ville d’Alep qui vit sous la menace des bombardements du régime syrien et de son allié russe.
L’ambassadeur a assuré dans des déclarations à la chaîne Ennahar qu’aucun décès ou blessé n’a été enregistré parmi les membres de la communauté algérienne après la subite détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays.
A la “lumière des développements en cours”, le diplomate a qualifié la situation en Syrie de “très délicate, pour ne pas dire grave”.
Ses services, assure-t-il, se réunissent quotidiennement pour suivre la situation et prendre les dispositions nécessaires en faveur de la communauté algérienne en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain.
Syrie : 500 Algériens présents à Alep, l’évacuation n’est pas encore envisagée
“Nous suivons quotidiennement la situation de notre communauté en Syrie. Si la situation se détériore davantage, nous prendrons les mesures adéquates le moment opportun”, a déclaré Kamel Bouchama. Comme il n’y a pas de décès ou de blessés parmi les Algériens de Syrie, l’ambassade s’est gardée de prendre des “mesures extrêmes”, a-t-il ajouté.
La mesure extrême à laquelle il est fait allusion c’est l’évacuation des membres de la communauté algérienne. Pour le moment, une telle mesure n’est pas envisagée, mais elle n’est pas écartée dans le cas où la situation s’empire.
“Il est encore tôt pour parler d’évacuation, nous sommes en contact permanent avec les membres de notre communauté. Si la situation empire, nous n’allons pas laisser tomber notre communauté”, a assuré Kamel Bouchama.
Après cinq ans d’un calme précaire, une offensive surprise a été lancée fin novembre par une nouvelle coalition de groupes armés appelée “Commandement des opérations militaires ».
Les rebelles ont capturé plusieurs villages avant de prendre la ville d’Alep, deuxième ville de Syrie, à 350 kilomètres au nord de Damas. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, les combats de ces derniers jours ont causé le déplacement de 14 000 personnes.