Le décret présidentiel instituant une zone économique exclusive (ZEE) au large des côtes algériennes a été publié au dernier journal officiel. La ZEE en question concerne l’espace maritime allant de la zone frontalière au Maroc, à l’ouest de l’Algérie, jusqu’à la zone frontalière de la Tunisie à l’est du pays.
« Dans sa zone économique exclusive, la République algérienne démocratique et populaire exerce ses droits souverains et sa juridiction conformément aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, notamment sa partie V », stipule le décret présidentiel.
En droit de la mer, une zone économique exclusive est un espace maritime sur lequel un État côtier exerce des droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources. Alors que les eaux territoriales s’étendent jusqu’à 12 milles marins (environ 22 km) à partir de la ligne de base de l’État, la ZEE s’étend jusqu’à 200 milles marins (environ 370 km) de ses côtes au maximum. Au-delà, il s’agit des eaux internationales. Les nouvelles dispositions deviennent opposables aux États tiers.
« Les limites extérieures de la zone économique exclusive peuvent, le cas échéant, être modifiées dans le cadre d’accords bilatéraux avec les États dont les côtes sont adjacentes ou qui font face aux côtes algériennes », précise en outre le décret signé par le président Bouteflika.
Pourquoi le terme « économique » pour désigner cette zone ? Parce que cette délimitation va avoir un impact sur des activités comme la pêche et surtout l’exploitation des ressources offshores, notamment le pétrole et le gaz. L’Algérie s’apprête à lancer des forages au large de ses côtes.
L’Algérie n’est le seul pays à avoir une telle initiative ces derniers mois. Le gouvernement marocain avait délimité en juillet 2017 sa zone économique exclusive au large de ses côtes, incluant notamment dans cette zone au Sud, les côtes du Sahara Occidental occupé.