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L’Algérie lance une nouvelle compagnie de transport maritime

L’Algérie lance une nouvelle compagnie de transport maritime

Transport maritime Par Szalai | Adobe stock
Transport maritime

Madar étend ses activités au transport maritime. Le mastodonte public algérien a annoncé ce jeudi 22 août la création d’une nouvelle filiale qu’il a baptisé Madar Maritime Company (MMC) qui est spécialisée dans le transport et la logistique maritimes.

La holding publique explique qu’elle a acquis son premier navire et qu’en investissant ce secteur vital, elle s’engage à jouer un « rôle clé » dans le dynamisme et la croissance économique de l’Algérie. Madar promet d’assurer des services de transport maritime de « qualité » pour « soutenir » les échanges commerciaux.

La nouvelle filiale de Madar compte acquérir d’autres navires pour constituer une flotte maritime capable de répondre aux besoins du marché algérien qui est dominé par les compagnies de fret étrangères comme CMA CGM, MSC et Maersk.

La filiale maritime de Madar affirme qu’elle a « bénéficié de moyens financiers conséquents, lui permettant l’achat de nouveaux navires de différents usages et capacités pour renforcer sa flotte ».

Madar explique que le « secteur du transport maritime et de la logistique commerciale connaîtra désormais la présence d’un nouvel acteur public, dont les ambitions de croissance et d’investissement dans les domaines stratégiques ne cessent de croître ».

L’Algérie, qui cherche à développer ses exportations hors hydrocarbures et à renforcer sa présence économique en Afrique, dispose déjà d’une compagnie publique de fret maritime qui n’arrive pas à s’imposer sur le marché, faute de moyens.

Le Groupe algérien de transport maritime (GATMA) comprend une compagnie publique de transport maritime de transport de marchandises baptisée Cnan El Djazaïr, qui est issue de la fusion fin 2023 de la Cnan Nord avec Cnan Med.

L’ensemble dispose d’une flotte de 13 navires dont sept était fonctionnels et six en maintenance au moment de la fusion.

Cet armateur public a une petite part du marché algérien du fret maritime. En 2020, elle a été estimée à 4% par le président de l’Association professionnelle des agents maritimes algériens (Apama), Abdellah Serai.

Madar affiche ses ambitions dans le transport maritime

Avec la création d’une filiale dédiée au fret maritime, Madar élargit son portefeuille d’activités qui compte déjà le tabac avec deux entreprises dont une en partenariat avec les Emiratis, le textile avec le Turc Tayal, l’automobile avec Renault Algérie, le gardiennage, l’agroalimentaire avec notamment l’usine de trituration des graines oléagineuses de Jijel, l’hôtellerie…

Madar a récupéré via sa filiale Tafadis aussi l’usine de sucre du groupe Mazouz, dont le propriétaire Ahmed Mazouz a été condamné à une lourde de prison, dans le sillage des enquêtes anti-corruption lancées après la chute du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019.

Tafadis compte investir dans la production de sucre à partir de la betterave sucrière que l’Algérie cherche à cultiver dans le Sahara.

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