Bonjour chers lecteurs. Voici les 5 infos à retenir ce mardi 29 avril.
L’Algérie se mobilise pour lutter contre la guerre de 5e génération
L’Algérie se mobilise pour contrer les fake news et lutter contre ceux qui tentent de nuire à son image. Lundi, deux hauts responsables de l’Etat ont abordé la question : le général d’armée Said Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’ANP ainsi que le ministre de la Communication Mohamed Meziane.
En visite en 4e Région militaire dont le siège est à Ouargla, le premier a jugé l’« importance de souligner la nécessité de lutter contre l’utilisation de la propagande mensongère et destructrice, notamment à l’aune de l’évolution extraordinaire des technologies de l’information, des réseaux sociaux et des plateformes numériques, où la désinformation est utilisée comme une arme fatale pour atteindre des objectifs politiques douteux ».
Il a estimé que qu' »il est un devoir pour chaque Algérien dévoué à son pays de lutter contre les campagnes tendancieuses qui visent à porter atteinte à son image ».
A Alger, le ministre de la Communication poursuit sa campagne de mobilisation des médias pour défendre l’image de l’Algérie, et lutter contre les fake news. Il a mis en garde contre la « fabrication de scénarios et de manœuvres pour entraver le processus de développement et de progrès ».
Mohamed Meziane a appelé à créer un « front médiatique commun » pour faire face aux attaques « insidieuses qui déversent leur venin, utilisant l’espace numérique pour mettre en œuvre leurs programmes sales ».
« Ces opérations s’inscrivent dans ce que l’on appelle la guerre de cinquième génération, une guerre cognitive qui cherche à modifier le comportement des citoyens envers leur pays et à les pousser vers des positions qui affaiblissent leur État », a expliqué Mohamed Meziane.
Meurtre dans une mosquée en France : Bruno Retailleau accusé d’attiser l’islamophobie
Bruno Retailleau est à nouveau au centre des critiques depuis le meutre d’un fidèle dans une mosquée du Gard en France. Le ministre de l’Intérieur est pointé du doigt par une partie de la classe politique d’attiser l’islamophobie en France.
« Oui M.Retailleau et tous ceux qui le soutiennent portent une lourde responsabilité dans l’islamophobie qui sévit dans notre pays », a accusé le député LFI François Piquemal dans un message publié sur X.
Il est également reproché le ministre de l’Intérieur d’avoir réagi timidement à l’assassinat de Boubakar Cissé et de ne pas s’être rendu dans la mosquée où il a eu le crime.
« Certains politiques sont incapables de prononcer le mot islamophobie, peut-être parce qu’ils ont eux-mêmes un problème avec cette religion. Bruno Retailleau est en charge des cultes, mais il s’en prend toujours au même. Il pratique une forme de harcèlement envers les musulmans », a dénoncé la cheffe des Écologistes Marine Tondelier.
Eric Piolle, maire écologiste de Grenobole a dénoncé l’obsession raciste contre l’immigration et l’islam de Bruno Retailleau. « Après l’attentat islamophobe de La Grand-Combe, Bruno Retailleau a attendu 48h avant de se rendre sur place. C’est honteux. Son obsession raciste contre l’immigration et l’islam, au service de ses ambitions politiques, est indigne d’un ministre de l’Intérieur », a-t-il réagi sur BFMTV.
France : le lycée musulman Averroès de Lille à nouveau sous la menace
Rétabli dans ses droits par la justice, le lycée musulman Averroès de Lille n’est pas au bout de ses peines. Le gouvernement français veut faire appel de la décision du tribunal administratif de Lille qui a rétabli le mercredi 23 avril le plus important lycée musulman de France.
« Une décision de justice claire, fondée sur les faits et le droit », a réagi la direction de l’établissement. En décembre 2023 par la préfecture du Nord a résilié le contrat d’association qui liait ce lycée à l’Etat et qui lui permettait d’obtenir des financements publics, comme de nombreux établissements scolaires privés en France. Cette préfecture a justifié sa décision de résiliation par des « manquements graves aux principes fondamentaux de la République »
Mardi, la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne a annoncé qu’elle comptait faire appel de la décision du tribunal administratif de Lille. La direction du lycée a dénoncé un acharnement. « On voit bien que, chez les politiques, il y a un acharnement contre le lycée Averroès », a réagi le directeur d’Averroès dans une déclaration au journal Le Monde.
Algérie : le prix des viandes locales plafonné à 2.500 dinars le kg
Le ministre du Commerce intérieur et de la régulation du marché Tayeb Zitouni s’est exprimé lundi sur la décision du gouvernement de plafonner les prix de certains produits alimentaires. Il a estimé que le prix des viandes rouges ne devrait pas dépasser 2500 dinars le kg en Algérie.
Lors d’une réunion de coordination avec les directeurs régionaux du commerce, il a jugé «inacceptable et injustifiée la hausse des prix des viandes rouges locales à plus de 2.500 DA/kg, au regard de la baisse enregistrée des prix du bétail et de la disponibilité de la viande rouge importée», selon le compte-rendu de l’agence APS.
L’Algérie a décidé de plafonner les prix des pommes, des viandes rouges, de la pomme de terre, de la banane et de la tasse de café.
France : le recteur de la Grande mosquée de Paris prend position sur le voile
Le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-Eddine Hafiz a pris position lundi sur le port du voile en France. « Le voile ne devrait pas exister en France aujourd’hui », a déclaré M. Hafiz sur BFMTV en réaction au discours du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau lors d’un meeting organisé par l’association pro-israélienne Elnet le 26 mars à Paris où il a lancé : « À bas le voile ! » Elnet (European Leadership Network) se présente comme une organisation « dédiée au renforcement des relations entre la France, l’Europe et Israël ».
Toutefois, le recteur de la Grande mosquée de Paris a estimé que les femmes qui portent le voile en France ne devraient pas être stigmatisées ». « Dans le même temps, là où je ne suis pas d’accord avec Bruno Retailleau, c’est qu’on ne doit pas stigmatiser les femmes qui veulent porter le foulard », a-t-il dit pour marquer son opposition au ministre de l’Intérieur sur cette question qui déchire la France où un musulman a été assassiné dans une mosquée vendredi dans le Gard.