L’Algérie a réagi aux graves menaces du fils de Nicolas Sarkozy à l’encontre de son ambassade à Paris, en déposant plainte contre lui ce mercredi devant une juridiction française, a appris TSA ce mercredi de source officielle algérienne.
« L’État algérien, par l’entremise de son ambassade en France, a officiellement déposé plainte auprès de la juridiction française compétente à l’encontre de Louis Sarkozy, suite à ses propos graves et ses menaces de brûler cette mission diplomatique », a indiqué notre source.
L’Algérie réagit aux menaces de Louis Sarkozy
Dans le portrait que Le Monde lui a consacré et qui a été publié le 13 février, le fils de l’ancien président français Nicolas Sarkozy (2007-2012) a commis un grave dérapage en menaçant de brûler l’ambassade d’Algérie à Paris.
« Si j’étais aux manettes et que l’Algérie arrêtait [l’écrivain] Boualem Sansal, je brûlerais l’ambassade, je stopperais tous les visas, j’augmenterais de 150 % les tarifs douaniers… », a lancé Louis Sarkozy dont le père a été condamné à porter un bracelet électronique pendant une année, après avoir été condamné dans l’affaire dite des écoutes.
Une première dans l’histoire depuis l’indépendance pour un homme politique français. Malgré les tensions récurrentes sur différentes questions entre Alger et Paris, aucun homme politique n’a osé menacer de s’en prendre physiquement à la représentation diplomatique de l’Algérie en France.
Trois plaintes contre le fils de Nicolas Sarkozy
Ses menaces ont choqué aussi bien en France qu’en Algérie. L’association SOS Racisme a dénoncé « une incitation à un acte criminel » et une « banalisation des appels à la violence ».
Elle a adressé un signalement au procureur de la République de Paris. Une autre plainte a été déposée contre Louis Sarakoy par l’Union algérienne, une association basée à Lyon, dans le Sud-Est de la France, a annoncé l’avocat Nabil Boudi sur la plateforme X.
La décision de l’Algérie de déposer plainte contre Louis Sarkozy survient dans un contexte de grave crise diplomatique avec la France.
Algérie – France : la crise diplomatique s’aggrave
Déclenchée le 31 juillet dernier suite à la décision du président Emmanuel Macron de reconnaître la marocanité du Sahara occidental, cette crise s’est aggravée après l’arrestation et l’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal en novembre dernier en Algérie, les expulsions ratées depuis le début de l’année 2025 d’influenceurs et de clandestins algériens sous OQTF en France, et les restrictions imposées par Paris aux détenteurs algériens de passeports diplomatiques.
Depuis le début de cette crise, Alger accuse les médias du groupe Bolloré et l’extrême-droite d’algérophobie et de mener une campagne de dénigrement contre l’Algérie et les Algériens en France.
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