L’ambassadrice des Etats-Unis à Alger a annoncé mardi la signature d’un accord entre les ministres algérien et américain de l’agriculture autorisant l’importation par l’Algérie de vaches laitières américaines.
A cette occasion l’ambassadrice Elisabeth Moore Aubin a ajouté : « Plus de vaches produisent plus de lait, c’est plus de yaourt et de fromage ».
Avec dans une main un verre de lait et dans l’autre, ce qui doit être les feuilles de l’accord, l’ambassadrice a ajouté : « Nous sommes fiers d’être un partenaire fiable et un fournisseur clé d’intrants agricoles de qualité pour l’Algérie ». Avec un large sourire, elle a ajouté : « Au plaisir de goûter les produits laitiers savoureux et nutritifs issus de ce partenariat agricole bilatéral ».
Un projet de transfert de matériel génétique
Le partenariat entre les États-Unis et l’Algérie en matière de génétique animale s’est concrétisé dès avril 2024. L’exemple a été mis à l’honneur par Elizabeth Moore Aubin a l’occasion d’une visite à Mila au complexe agricole du groupe Boussouf.
Les services de l’ambassade des Etats-Unis l’avaient alors montré en train de tenir un biberon à un jeune veau. Elle avait alors expliqué que la naissance de ce jeune veau illustrait les premiers résultats de la coopération entre les deux pays. Une coopération concernant la fourniture aux éleveurs algériens de semences de taureaux américains sélectionnés aux États-Unis.
A cette occasion, elle avait déclaré que : « La décision a été prise de vendre les premiers produits génétiques. Je suis très impressionnée de ce partenariat algéro-américain en matière de production de lait ».
La première rencontre entre spécialistes des deux pays date de septembre 2023 et avait permis de jeter les bases d’un partenariat dans le domaine de la génétique bovine.
La rencontre avait été organisée par l’ambassade des États-Unis en Algérie. Elle avait permis de réunir des spécialistes en élevage, des vétérinaires, des généticiens ainsi que des spécialistes en insémination artificielle et transfert d’embryons des deux pays. En la matière, avec le Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (Cniaag) d’Alger, l’Algérie dispose d’une base solide.
Soucieuse de voir se développer les échanges entre les deux pays, l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie n’avait pas ménagé ses efforts et avait alors souligné le savoir-faire de la filière américaine en indiquant que « l’industrie génétique américaine est pionnière dans le partage de son savoir-faire dans le monde entier ».
Elle avait ainsi souligné la renommée de la sélection génétique d’outre-Atlantique et a rappelé que « la génétique bovine a été exportée pour la première fois des États-Unis dans les années 1960. Aujourd’hui, la génétique bovine américaine est exportée vers plus de 116 pays, contribuant de manière significative à nourrir notre population mondiale croissante ».
En 2023, parmi la délégation américaine figurait Catherine Bowers, la responsable des services vétérinaires au Département américain de l’Agriculture (USDA) qui n’avait pas manqué d’indiquer que cette rencontre « constitue une première étape d’un programme d’échange et de coopération bilatérale ».
L’accord annoncé mardi par Elisabeth Moore Aubin est donc l’aboutissement d’un dossier qu’elle aura personnellement suivi et qui peut être extrêmement bénéfique pour l’élevage laitier en Algérie.