Le secteur du tourisme en Algérie axe décidément toute sa stratégie sur le développement du tourisme saharien, en multipliant les mesures pour attirer plus de visiteurs étrangers dans les régions sud du pays.
La dernière en date envisagée est d’instaurer un visa électronique pour lever l’une des principales embûches qui freinent les flux touristiques.
Début 2023, l’Algérie avait mis en place une nouvelle procédure de délivrance des visas aux étrangers qui visitent le sud du pays. Il a été mis fin à l’obligation d’obtenir un visa préalable, remplacé par un visa délivré à l’arrivée dans un aéroport ou un poste frontalier algérien.
Ce type de visa est destiné aux touristes étrangers arrivant en Algérie dans le cadre d’un voyage organisé par une agence de voyage agréée.
Le nouveau visa, d’une durée maximale de 30 jours, est exclusivement réservé aux touristes qui se rendent dans les wilayas du grand sud, Tamanrasset, Illizi, Tindouf, Adrar, Bechar, Adrar, Timimoune, Djanet, Bordj Badji Mokhtar, Béni Abbès, Ain Salah et Touggourt.
Le ministère du Tourisme avait mis en place une plateforme numérique permettant aux agences d’introduire les demandes de visas. Après traitement, les agences transmettent aux voyageurs une autorisation d’embarquement avec un code QR. A leur arrivée sur le sol algérien, ils payent les frais inhérents et un visa est apposé sur leur passeport.
Jeudi 14 novembre, le ministre du Tourisme, Mokhtar Didouche, a fait une nouvelle annonce. Son département envisage de mettre en place le “visa électronique”, a-t-il indiqué à l’inauguration du Salon international du tourisme saharien à El Oued.
Le ministre n’a pas précisé les modalités de délivrance de ce type de visa, ni fixé d’échéance pour son lancement.
Le ministre a seulement souligné que la précédente mesure, le visa à l’arrivée, a porté ses fruits puisque les touristes sont de plus en plus nombreux à affluer sur le sud algérien.
Le tourisme saharien, “produit phare” de la destination Algérie
Le visa n’est qu’un aspect de la stratégie globale du gouvernement pour booster le tourisme saharien, dans laquelle « des étapes importantes » ont été franchies.
Le ministère du Tourisme axe aussi ses efforts sur le renforcement des infrastructures d’hébergement, l’amélioration de la qualité de service et la protection et la valorisation du patrimoine et de la diversité biologique.
Le ministre a dans ce sens souligné l’importance de renforcer l’investissement dans le domaine touristique et hôtelier, et d’améliorer les services en soutenant la formation dans ce domaine.
Mokhtar Didouche a cité, entre autres mesures supplémentaires envisagées pour l’encouragement du tourisme saharien, le renforcement des lignes aériennes directes entre les capitales européennes et les villes du sud de l’Algérie.
Le tourisme saharien est le « produit phare » du tourisme en Algérie. C’est ainsi que le ministre Mokhtar Didouche l’avait qualifié dans de précédentes déclarations.
“Nous avons constaté que le produit phare de notre tourisme et qui est bien sollicité et demandé par les touristes étrangers c’est le produit saharien”, avait-il déclaré après la mise en place du visa à l’arrivée.
Outre le Sahara qui offre une palette de destinations très prisées par les étrangers, l’Algérie dispose aussi d’immenses atouts au nord, notamment une côte ensoleillée de 1200 kilomètres. Ces atouts ne sont toutefois pas suffisamment exploités.
De nombreux professionnels ont souligné que l’une des entraves à l’essor de l’activité touristique est justement la difficulté pour les étrangers à obtenir un visa d’entrée en Algérie. Le tourisme en Algérie gagnerait à voir les mesures prises ou envisagées pour le sud étendues à tout le pays.
@tout.sur.l.algerie Tourisme en Algérie : voici le produit phare #الجزائر #algerie #dz #tourisme ♬ original sound – TSA – Tout Sur L’Algérie