Récupérées dans le cadre de la lutte contre la corruption en Algérie, trois entreprises industrielles, qui appartenaient à des oligarques condamnés à la prison, seront réhabilitées et bientôt remises en service dans la wilaya d’Adrar.
Il s’agit de la briqueterie de Fenoughil, de la cimenterie Timekten et d’une minoterie située dans la commune du chef-lieu de la wilaya, a indiqué un communiqué du ministère de l’Industrie.
Les trois sociétés ont fait objet d’une visite d’inspection effectuée ce week-end par la ministre de l’Industrie Sifi Ghrieb, a indiqué le ministère de l’Industrie sur sa page Facebook.
Le ministère a souligné dans de précédents communiqués que la briqueterie de Fenoughil et la cimenterie Timekten font « partie des biens immobiliers et mobiliers récupérés et transférés au Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) ».
Le gouvernement a récupéré plusieurs entreprises appartenant à des oligarques qui ont été condamnés à la prison dans le cadre de la lutte contre la corruption. Ces entreprises ont été ensuite versées dans les portefeuilles des groupes et holdings publics.
Lors d’une réunion d’évaluation du Conseil des participations de l’Etat (CPE) tenu en février dernier « l’accent a été mis sur la nécessité d’accélérer la prise des mesures nécessaires pour garantir l’exploitation optimale des unités de production transférées au profit de la collectivité nationale, conformément aux directives du président de la République », rapporte l’APS.
Le ministre de l’Industrie s’est rendu dans la wilaya d’Adrar pour s’enquérir de l’état d’avancement des projets portant la réhabilitation de ces unités de productions. Des unités qui renforcent davantage le tissu industriel dans la wilaya.
Sur place, Sifi Ghrieb a donné des directives pour appuyer la cadence des travaux afin de livrer ces unités dans les délais, indique le ministère de l’Industrie.
Briqueterie Fenoughil, une « la ligne de production incomplète »
Concernant la briqueterie Fenoughil, le ministre a constaté, selon la même source, que « la ligne de production reste incomplète en raison du manque de certains équipements et de l’absence de plans opérationnels ». Des plans qui «sont en cours d’élaboration par la Société de maintenance de l’Est (SME), filiale du groupe GICA », souligne encore le ministère.
Au sujet de la cimenterie de la commune de Timekten, Sifi Ghrieb a insisté, selon toujours le compte rendu de son ministère, sur la nécessité de lever tous les «obstacles afin d’accélérer les travaux et permettre le démarrage de l’exploitation de l’usine ainsi que la production et la commercialisation du ciment dans les délais impartis».
Cimenterie de Timekten : de « grands défis » pour la relancer
Le ministère indique que « l’un des principaux défis entravant » la relance de la cimenterie de Timenkten est « l’aménagement de la route menant à l’usine sur une distance de 25 km ». Ce chantier a été déjà lancé et un engagement a été donné pour sa livraison « avant la fin du mois sacré de Ramadhan».
En plus de cette route, « l’alimentation en électricité de l’usine représente également un défi majeur » qui nécessite « l’installation d’une ligne électrique sur une distance de 40 km », indique encore le ministère.
Tout semble mis en marche pour la réception de ces projets dans les délais.
