François Gouyette, qui quitte ses fonctions d’ambassadeur de France à Alger le 1er août prochain, pourrait prendre la présidence de l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris.
François Gouyette va quitter son poste d’ambassadeur de France en Algérie le 1er août prochain, après trois ans passés dans l’une des plus importantes représentations diplomatiques françaises à l’étranger.
M.Gouyette, nommé ambassadeur en Algérie le 29 juillet 2020, est admis à faire valoir ses droits à la retraite par limite d’âge, selon un décret du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères publié le 10 février.
François Gouyette est arrivé en Algérie en juillet 2020 dans un contexte difficile pour les relations algéro-françaises, marqué par la résurgence des tensions autour de la mémoire, des visas et de la lutte contre l’émigration clandestine. Il avait remplacé à ce poste Xavier Driencourt, parti à la retraite.
Après la fin de sa mission à Alger, la dernière de sa carrière diplomatique, Gouyette pourrait diriger l’Institut du monde arabe (IMA). Il briguerait en tout cas le poste, à en croire le média français La Lettre A, qui se définit comme « le quotidien du pouvoir et de l’influence ».
L’IMA est dirigé depuis 10 ans par l’ancien ministre de la Culture, Jack Lang. Malgré ses 83 ans, celui-ci est candidat à sa propre succession, ainsi que Jean-Yves Le Drian, l’ancien ministre de la Défense puis des Affaires étrangères.
François Gouyette, un profil qui sied à l’IMA ?
Le nom du nouveau président de l’IMA devrait être annoncé par le président français Emmanuel Macron avant le 6 mars, date du prochain conseil d’administration de l’Institut qui est basé à Paris.
La course se limitant à ces deux anciens ministres, c’est l’Elysée qui aurait sollicité « discrètement » d’autres candidatures, indique La Lettre A.
Selon la même source, François Gouyette a présenté son projet. La présidence de la République ainsi que le ministère des Affaires étrangères ont été informés de sa candidature.
L’IMA est un établissement à caractère culturel consacré au monde arabe. Il est soutenu par une fondation financée par l’Etat français et de nombreux pays arabes, dont l’Algérie. Son siège est à Paris.
Dans la course à la présidence de l’Institut, François Gouyette peut faire valoir son profil et sa carrière. En plus d’être diplômé de l’Institut des langues orientales de Paris (INALCO) et de maîtriser la langue arabe littéraire, il a été ambassadeur de France dans plusieurs capitales arabes (Abou Dhabi, Tripoli, Tunis, Ryad et Alger).