Le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé lundi ses prévisions de croissance pour 2019 en Arabie saoudite et dans l’ensemble de la région en raison de la faiblesse des prix du pétrole et des tensions géopolitiques.
Dans sa mise à jour de janvier des perspectives de l’économie mondiale, le FMI a ramené la croissance du PIB saoudien à 1,8 % cette année, alors qu’il avait prévu 2,4 % en octobre.
Il a cependant augmenté ses prévisions de croissance pour l’Arabie saoudite en 2020 de 0,2 %, à 2,1 %.
Riyad a de son côté prévu une croissance de 2,6 % pour 2019.
L’économie du premier exportateur mondial de pétrole, qui a reculé de 0,9 % en 2017, a rebondi sur une croissance saine de 2,3 % l’an dernier, principalement en raison de la hausse des prix et de la production de brut.
Dans sa mise à jour, le FMI a également révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan, de 0,3 %, à 2,4 % pour cette année, tout en maintenant inchangées ses estimations de croissance de 3 % pour 2020 dans cette région.
« La croissance au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Afghanistan et au Pakistan devrait rester modérée à 2,4% en 2019 avant de remonter à environ 3 % en 2020 », a indiqué le FMI.
« De multiples facteurs pèsent sur les perspectives, notamment la faible croissance de la production pétrolière qui compense la reprise attendue de l’activité non pétrolière (Arabie saoudite), le durcissement des conditions de financement (Pakistan), les sanctions américaines (Iran) et, dans plusieurs économies, les tensions géopolitiques », a dit le Fonds.
Le FMI a indiqué que les prix du pétrole, qui sont restés volatils depuis août, se situaient aux alentours de 55 dollars le baril début janvier « et les marchés s’attendent à ce qu’ils restent globalement à ce niveau au cours des 4-5 prochaines années ».
Le rapport de janvier actualisé n’a pas fourni de prévisions détaillées pour les différents pays de la région autres que l’Arabie saoudite.
Mais, en octobre, le FMI avait déclaré que l’économie iranienne devrait se contracter de 3,6 % en 2019 en raison des sanctions américaines.