Économie

Le PIB de l’Algérie devrait franchir la barre des 300 milliards $ en 2026

Les performances de l’économie algérienne se consolident, ce qui lui permet de se hisser au quatrième rang en Afrique en 2023.

Selon les prévisions de clôture de l’exercice 2024, la croissance devrait s’établir au taux appréciable de 4,4%, a indiqué ce jeudi 14 novembre le ministre des Finances lors de la présentation devant le conseil de la nation du projet de loi de finances pour 2025, adopté la veille par les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Ce taux de croissance de 4,4% n’est pas le seul critère au vert de l’économie algérienne qui, selon Laaziz Fayed, “continue d’enregistrer des résultats positifs malgré les défis budgétaires importants auxquels elle fait face ces dernières années”. 

Dans son intervention devant les sénateurs, le ministre des Finances a noté l’essor de  l’activité hors hydrocarbures, l’excédent de la balance des paiements et la hausse des réserves de change de l’Algérie. 

Laaziz Fayed a livré plusieurs chiffres qui attestent de la pertinence des “efforts consentis ces dernières années”. La dette publique est à moins de 50% du PIB, soit largement dans la norme internationale applicable estimée à 60%. 

Le PIB nominal de l’Algérie avait atteint près de 267 milliards de dollars en 2023, a rappelé le ministre des finances, ce qui est, selon lui, « l’indicateur le plus révélateur du niveau de l’économie nationale ». 

Une performance qui permet à l’Algérie d’occuper le rang de  4e économie d’Afrique en 2023, après l’ Egypte(395,9 milliards de dollars), l’Afrique du Sud (377,8 milliards de dollars) et le Nigéria (362,8 milliards de dollars).

Selon les prévisions du Projet de loi de finances pour 2025, le PIB de l’Algérie devrait atteindre 278,71 milliards de dollars en 2025, 300,71 milliards de dollars en 2026 et 308,13 milliards de dollars en 2027.

Dans son dernier rapport, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que la croissance de l’économie algérienne s’établirait à 3,8% en 2024, soit la deuxième meilleure performance de la région Mena après les Emirats arabes unis qui devrait enregistrer une croissance de 4% cette année. 

Le ministre des finances rappelle les performances de l’économie algérienne 

 L’Algérie est positivement notée ces dernières années par les institutions internationales spécialisées.

Laaziz Fayed a rappelé dans ce sens que la Banque mondiale (BM) classe désormais l’Algérie dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire supérieur, avec une augmentation du revenu national brut par habitant de 3900 dollars en 2023 à 4960 dollars en 2024.

La même institution a estimé l’année passée le PIB de l’Algérie en parité de pouvoir d’achat à environ 776 milliards de dollars. Ce qui place le pays au 39e rang mondial sur 198 pays.

Ce classement compare le pouvoir d’achat des différentes monnaies nationales, sachant que le pouvoir d’achat d’une devise est déterminé par le coût de la vie, soit le niveau général des prix. 

Autre belle performance de l’Algérie soulignée par le ministre des Finances, celle de l’IDH, l’indice de développement humain.

Cet indice est calculé sur la base de trois critères, le niveau de l’éducation, la santé et l’espérance de vie à la naissance ainsi que le niveau de vie qui est déduit du PIB par habitant et le pouvoir d’achat. 

Selon Laaziz Fayed, l’Algérie est classée parmi les pays ayant les meilleures performances en termes de développement humain. 

C’est dans l’esprit de la poursuite de cette dynamique que s’inscrit le projet de loi de finances pour l’exercice prochain, a assuré le premier argentier du pays. Le texte maintient les mesures prises ces cinq dernières années, pour mobiliser des ressources supplémentaires destinées au soutien du développement socio-économique, diversifier l’économie à travers le soutien de l’investissement et relancer les grands projets structurants.

La dynamique enclenchée tend aussi à développer la transition énergétique, la numérisation et l’économie du savoir, et à mobiliser des ressources fiscales supplémentaires, “selon les capacités de contribution de tout un chacun”. 

Le gouvernement s’attelle à maintenir cette dynamique tout en ayant le souci de maîtriser la gestion de la dette publique et en s’acquittant des créances du financement non conventionnel pour la période de 2025 à 2027, a souligné le ministre des finances.

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