Dans sa campagne contre l’Algérie, l’extrême-droite française est allée jusqu’à annuler un jumelage entre une ville française avec une autre algérienne.

Il y a une semaine, le maire RN de Perpignan Louis Alliot a annoncé l’annulation du jumelage de sa ville avec celle de Mostaganem, dans l’ouest algérien. Le wali de Mostaganem lui a répondu ce jeudi 30 janvier de manière très concise, mais très forte.

Le maire RN de Perpignan annule le jumelage avec Mostaganem

« Rien n’est possible dans ce pays », a déclaré, en référence à l’Algérie, Louis Alliot, maire de Perpignan et vice-président du Rassemblement national (RN), selon le site actu.fr. Le maire extrémiste a pris cette décision dans un contexte de grave crise entre les deux pays que l’extrême-droite attise chaque jour d’avantage.

Le jumelage entre les deux villes a été conclu en 2010 à l’initiative de l’ancien maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, né à Mostaganem pendant la période coloniale, en 1949.

L’objectif du protocole de jumelage était d « encourager l’investissement et renforcer les échanges dans différents domaines économiques, culturels et scientifiques » entre les deux villes.

« Le jumelage avec une ville dirigée par l’extrême-droite n’honore pas Mostaganem »

Le maire RN a expliqué avoir pris la  décision de l’annuler au regard de ce qu’il a qualifié d’ « attitude agressive du gouvernement algérien envers la France » et de ce qu’il a considéré comme « l’emprisonnement arbitraire de l’écrivain Boualem Sansal ».

Une semaine après cette annonce, le wali de Mostaganem, Ahmed Boudouh, a répondu au maire de Perpignan. « Ils ont gelé, comme ils ont dit, l’accord de jumelage avec Mostaganem. Mostaganem est une honorable ville et ça ne l’honore pas d’être en jumelage avec une ville dirigée par l’extrême-droite, nostalgique d’un sinistré passé », a déclaré le wali au cours d’une rencontre publique ce jeudi, et dont les propos ont été rapportés par la chaîne DZ News.

Les relations entre l’Algérie et la France traversent une grave crise attisée par les sorties de l’extrême-droite et de la droite dure qui multiplient les attaques contre l’Algérie.

Plusieurs personnages de ce courant ainsi que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau plaident pour la prise de mesures contre l’Algérie, comme la suspension des visas.

Le Maire de Perpignan, lui, est passé à l’acte en s’attaquant à un cadre de coopération plus culturel qu’autre chose.