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Les grandes lignes du Projet de loi de finances pour 2025

Les grandes lignes du Projet de loi de finances pour 2025

Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 est fin prêt. Dans son rapport de présentation, le gouvernement explique que l’orientation générale du texte tourne autour du maintien de la dynamique économique, de la garantie de la sécurité alimentaire et hydrique durable ainsi que la préservation de l’équité sociale et du pouvoir d’achat du citoyen.

Le PLF 2025 est établi suivant la méthode de prévision triennale sur 2025, 2026 et 2027.

Sa préparation intervient dans une conjoncture marquée par « une amélioration des indicateurs macroéconomiques » de l’Algérie qui « suggèrent une poursuite de la croissance soutenue, notamment, par l’activité hors hydrocarbures, un excédent de la balance des paiements, et une accumulation des réserves de change ».

Concernant son cadrage, le PLF 2025 est élaboré sur la base d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole à 60 dollars sur les trois prochaines années, et un prix de marché de 70 dollars.

Il est prévu une augmentation des volumes d’exportations des hydrocarbures de 1,9% en  2025, tandis que les dépenses budgétaires devraient se situer à 16.794,61 milliards de dinars en 2025, en hausse de 9,9% par rapport à 2024. S’agissant de la population algérienne résidente, elle devrait atteindre 47,8 millions d’habitants en 2025, 48,5 millions en 2026 et 49,1 millions en 2027.

Côté prévisions, la croissance économique devrait s’établir à 4,5% en 2025 et 2026, et à 3,7% en 2027, à cause d’une baisse prévue de la croissance du secteur des hydrocarbures.

Les dépenses budgétaires seront en augmentation de 9,9% en 2025 et de 6,9% en 2026, avant de baisser de 3,1% en 2027. En chiffres, elles devraient passer de 16.794,61 milliards DA en 2025 à 17.948,64 milliards en 2026 puis à 17.387,53 milliards DA en 2027.

Les recettes budgétaires en 2025 s’établiraient à 8 523,06 Mrds DA, en hausse de 3,5% par rapport aux recettes prévues en 2024, tirées principalement par l’accroissement de 9,0% des recettes fiscales.

Compte tenu de ces niveaux prévisionnels des recettes et des dépenses, le déficit budgétaire devrait s’accentuer pour passer de -7 039,66 milliards DA (–19,8% du PIB) en 2024 à -8 271,55 milliards (–21,8% du PIB) en 2025.

Les orientations pour les trois prochaines années ciblent à renforcer la discipline budgétaire, et à préserver l’équité sociale et le pouvoir d’achat du citoyen, à travers la relance des grands projets structurants, la poursuite de la diversification de l’activité économique et l’augmentation des exportations hors hydrocarbures. Le service du citoyen est placé au cœur des préoccupations.

PLF 2025 : aucune diminution d’imposition, plusieurs mesures sociales reconduites 

Au titre de l’optimisation des recettes, il est préconisé « qu’aucune mesure d’exception ou de diminution des taux d’imposition ou de base imposable n’est envisageable », avec des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale, la mobilisation des ressources, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales et la simplification des procédures dans le cadre de la poursuite de l’amélioration du climat des affaires.

Le texte introduit aussi des mesures pour la rationalisation des dépenses de personnel par notamment la maîtrise des recrutements et de la création de nouveaux postes, ainsi que l’inclusion de l’incidence financière de la révision des statuts et régimes indemnitaires pour certains secteurs.

Concernant le recrutement, il est prévu l’ouverture de 43.393 postes dans le secteur de l’éducation et 19.782 postes dans la santé.

Les projets d’investissement public doivent en outre être sélectionnés pour privilégier les investissements productifs et ceux des secteurs sociaux prioritaires.

Les subventions des produits de large consommation coûteront 659,96 milliards DA, dont 348,96 milliards pour les céréales, 100 milliards Da pour le lait, 88 milliards pour l’eau dessalée, 23 milliards pour l’énergie et 100 milliards de dinars pour la stabilisation des prix du sucre et de l’huile.

Toujours dans le cadre du soutien au pouvoir d’achat du citoyen, il est prévu la prorogation jusqu’au 31 décembre 2025, du délai à partir duquel les importateurs/transformateurs de l’huile brute de soja doivent entamer le processus de production de cette matière première ou de l’acquérir sur le marché national.

Le PLF 2025 consacre en outre l’ancrage légal de la mesure portant exonération de la TVA, pour les importations de viandes blanches congelées, effectuées à partir du 8 janvier 2024 jusqu’au 31 décembre 2025, ainsi que la prorogation jusqu’au 31 décembre 2025 de l’exonération temporaire de TVA sur les opérations de vente de légumes secs et de riz, importés ou produits localement, des fruits, des légumes frais, des œufs, et du poulet et dinde produits localement.

De même qu’il est reconduit jusqu’au 31 décembre 2025 le dispositif qui prévoit l’application du taux réduit de 5% des droits de douane, aux importations de cheptel bovin vif et des viandes fraîches, réfrigérées, bovines et ovines.

La nouveauté c’est l’élargissement de l’application de ce taux réduit aux opérations d’importation de cheptel ovin.

Le PLF prévoit aussi l’extension de l’autorisation accordée aux banques pour l’octroi de crédits à la consommation pour l’acquisition de biens immobiliers, aux crédits à la consommation pour l’acquisition de services par les ménages.

Dans le logement, il est prévu un abattement de 10% consentie par l’État au profit des bénéficiaires de logements AADL 03 ayant honoré le paiement des 38% du prix du logement et désirant solder leur logement par anticipation.

Enfin, dans le cadre de l’encouragement du paiement électronique, les TPE et les kits destinés à l’assemblage de ces terminaux seront exonérés des droits de douane et TVA jusqu’au 31 décembre 2027.

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