Économie

Les Italiens veulent produire la canne à sucre en Algérie

Les Italiens multiplient les projets dans l’agriculture en Algérie. Après Timimoun qui a accueilli le projet d’un groupe italien dans le blé dur et les légumes secs, c’est au tour d’El Ménéa d’intéresser des investisseurs italiens.

Ces deux villes sont situées dans le sud algérien sur lequel mise l’Algérie pour développer son agriculture et produire des cultures stratégiques.

À El Ménéa, en plus du blé dur dont l’Algérie et l’Italie sont parmi les plus grands consommateurs au monde, les Italiens veulent investir dans la culture de la canne à sucre.

Le projet italien à El Ménéa a fait l’objet d’une réunion jeudi au siège de cette wilaya en présence de la délégation italienne. Selon l’agence officielle APS, Le directeur des services agricoles de cette wilaya Youcef Mosbah a présenté ce projet qui doit s’étendre sur une surface de 50.000 hectares dans la commune de Hassi Gara.

Ce projet fait partie des facilités accordées par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural notamment à travers le dispositif du « couloir vert » dédié aux grands investissements agricoles.

La disponibilité de l’eau et les terres fertiles de cette wilaya sont parmi les facteurs qui attirent les investisseurs agricoles étrangers à El Ménéa.

L’Italie veut renforcer ses positions dans l’agriculture en Algérie

Aucun détail sur le montant de l’investissement prévu par les porteurs du projet ainsi que le nom du groupe italien qui veut produire de la canne à sucre en Algérie n’a été révélé.

L’Algérie cherche à réduire ses importations de matières premières agricoles destinées à la production des produits alimentaires de large consommation comme l’huile, le sucre, le blé et les légumes secs.

L’Algérie veut produire une partie des matières premières nécessaires pour produire du sucre et de l’huile, afin de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’étranger et assurer sa sécurité alimentaire. En plus de la canne à sucre, un projet de production sucrière a été lancé par le groupe Cevital dans le sud du pays.

Dans le domaine de l’huile de table, de nombreux agriculteurs ont entrepris de produire des graines oléagineuses (colza, tournesol, etc), avec souvent des résultats encourageants, même si les quantités produites jusque-là restent faibles par rapport à la demande.

Le 6 juillet, l’Algérie et le groupe italien Bonifiche Ferraresi (BF) ont signé un contrat pour cultiver le blé et les légumes secs à Timimoun, dans le cœur du Sahara algérien, sur une surface de 36.000 hectares.

L’Algérie est représentée dans ce projet par le Fonds national de l’investissement (FNI). Cet investissement de 400 millions d’euros qui devrait permettre à l’Algérie de produire au moins 128.000 tonnes de blé sur la base d’un rendement de 60 quintaux à l’hectare.

Le projet est entré en vigueur durant la campagne agricole 2024-2025, avec une première étape qui consiste à la mise en place de 3.000 hectares. Après la conclusion de ce projet, le groupe BF a obtenu les autorisations nécessaires pour entamer le forage des puits d’eau nécessaires pour l’irrigation des cultures.

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