Économie

L’euro repart à la hausse face au dinar, le dollar au plus haut niveau

L’Algérie a pris la mesure de limiter le montant de devises autorisé à transporter par les voyageurs quittant l’Algérie à 7.500 euros par an. La mesure, promulguée le 21 novembre, ne semble pas avoir d’effet sur les cours des principales monnaies étrangères sur le marché noir en Algérie. Après une baisse la semaine passée, l’euro et le dollar sont repartis à la hausse. Le marché demeure très imprévisible.

Immédiatement après l’annonce du nouveau règlement de la Banque d’Algérie, la monnaie unique européenne s’est rapprochée de son record absolu, contrairement à ce qui était attendu. Samedi 23 novembre, l’euro a atteint 259 dinars au marché parallèle. En septembre, le taux de change avait franchi la barre des 260 dinars pour un euro.

Lundi 25 novembre, la tendance s’est inversée. L’euro est redescendu à 253 dinars, perdant 6 dinars en deux jours.

Marché noir des devises en Algérie : des annonces sans effet palpable

Mais c’est de nouveau la flambée pour les monnaies européenne et américaine. Ce dimanche 1ᵉʳ décembre, l’euro est remonté à 258,5 dinars et le dollar à 245 dinars. Il faut débourser 25.850 dinars pour 100 euros et 24.500 dinars pour 100 dollars, un record historique pour le billet vert.

La hausse des cours semble s’installer dans la durée et les différentes annonces censées les ramener vers le bas s’avèrent sans effet durable.

En octobre dernier, beaucoup s’étaient attendus à une baisse de la valeur des principales monnaies étrangères suite à la décision de l’administration de suspendre l’immatriculation des véhicules d’occasion (moins de trois ans) importés, mais il n’en fut rien. La limitation de l’exportation des devises à 7.500 euros par an ne semble pas avoir plus d’effet.

Dans une analyse publiée le 27 novembre, le président de Jil Jadid, Djilali Soufiane, a soutenu que la mesure sera un coup d’épée dans l’eau et a mis en garde qu’elle pourrait même produire le contraire de l’effet escompté.

L’homme politique a expliqué que les devises disponibles au change seront acquises directement à l’extérieur du pays et « tout Algérien ayant un capital disponible orientera toute son énergie pour acheter la devise et sécuriser ses avoirs en les thésaurisant sur place, attendant la première occasion pour les exporter ».

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