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Manœuvres militaires franco-marocaines : l’Algérie dénonce une provocation

Manœuvres militaires franco-marocaines : l’Algérie dénonce une provocation

Par Leo Altman / Adobe Stock

L’Algérie a réagi ce jeudi au projet de manœuvres militaires entre le Maroc et la France à la frontière algéro-marocaine, en dénonçant une « provocation ».

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounès Magramane a reçu ce jeudi 6 mars au siège du ministère, l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet.

« Cette audience a eu pour objectif d’appeler l’attention du diplomate français sur la gravité du projet de manœuvres militaires franco-marocaines, « Chergui 2025″ dont le nom est très évocateur, prévues en septembre prochain, à Er-Rachidia, non loin de la frontière algérienne », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Dans un contexte de grave crise entre Paris et Alger qui a éclaté le 31 juillet dernier après l’annonce de la décision du président Emmanuel Macron de reconnaître la souveraineté du Sahara occidental, ces manœuvres constituent une « acte de provocation » à l’égard de l’Algérie.  

Manœuvres militaires franco-marocaines : l’Algérie exprime son opposition

« Le Secrétaire général a précisé à son interlocuteur que cet exercice est appréhendé par la partie algérienne comme un acte de provocation à l’égard de l’Algérie », a ajouté le communiqué du MAE.

Le SG du département d’Ahmed Attaf a  ajouté qu’un « tel acte ne manquera pas d’alimenter la crise qui caractérise à présent les relations algéro-françaises et de porter le climat des tensions entre les deux pays à un seuil supérieur de gravité ».

« Tout en demandant à l’Ambassadeur de France d’obtenir les clarifications nécessaires à ce sujet, le Secrétaire général a invité ce dernier à transmettre, à sa hiérarchie, la position de l’Algérie telle qu’elle lui a été exprimée », conclut le communiqué.

Le projet de manœuvres militaires entre le Maroc et la France près de la frontière survient après les visites récentes de hauts responsables français au Sahara occidental occupé, ce qui a été perçu à Alger comme des provocations. 

La ministre de la Culture Rachida Dati et le président du Sénat Gérard Larcher se sont rendus l’un après l’autre dans les territoires sahraouis, dans un contexte de tensions extrêmes entre la France et l’Algérie sur plusieurs questions dont le conflit sahraoui, l’immigration clandestine, l’arrestation de Boualem Sansal…

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