Robert Ménard est rattrapé par la justice dans l’affaire du mariage ratée d’un Algérien sous OQTF avec une Française.
Pour avoir refusé de marier un clandestin algérien avec une française, le maire de Béziers va comparaître devant le tribunal judiciaire de Montpellier le 18 février prochain pour avoir, rapporte BFMTV.
Le 7 juillet 2023, cet ancien président de Reporters sans frontières (RSF), a refusé de célébrer, en toute illégalité, le mariage d’un Algérien sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) avec sa fiancée de nationalité française. L’Algérien dénommé Mustapha a été placé ensuite dans centre de rétention, avant d’être expulsé vers l’Algérie le 20 juillet dernier.
Le couple a porté plainte contre l’édile. Plus de deux ans après les faits, Robert Ménard est mis en cause pour avoir pris « des mesures destinées à faire échec à l’exécution de la loi, en l’espèce en refusant de procéder à la célébration de ce mariage », selon la même source.
Robert Ménard risque 5 ans de prison et une lourde amende
Il risque jusqu’à 5 ans de prison et une amende 75.000 euros. En plus, Robert Ménard pourrait perdre, s’il est condamné, sa qualité d’élu.
Le maire de Béziers a réagi au micro de BFMTV : « C’est le monde à l’envers! ». Pourtant, à l’époque des faits, le parquet de Beziers avait donné son feu vert à cette union, mais Robert Menard a refusé de la célébrer, justifiant ensuite sa décision par sa crainte d’avoir affaire à un « mariage blanc ».
Auditionné mardi par la police, Robert Ménard a reconnu les faits. Pour l’avocate du couple, il est « impensable qu’il ne soit pas poursuivi ».
Eva dont le mariage avec Mustapha a été annulé par Robert Ménard a exprimé son soulagement après la convocation de Robert Ménard par la justice.
Robert Ménard est issu d’une famille de pieds noirs qui s’est installée après l’indépendance de l’Algérie à Brusque en France.
L’actuel maire de Béziers était alors âgé de 9 ans. Robert Ménard soutient Marine Le Pen lors des élections présidentielles de 2022. Très proche de l’extrême droite.
Lors des élections européennes de juin dernier, il a été accusé par la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet d’être un « acteur central » pour l’union de la droite et de l’extrême lors d’une manifestation à Béziers.