Diasporas

Mariage franco-algérien annulé par Robert Ménard : la justice rend une nouvelle décision

Plus de 20 mois après son annulation, le mariage entre la Française Eva et l’Algérien Mustapha continue de faire l’objet d’une bataille judiciaire en France. Le couple franco-algérien, qui prévoit désormais de se marier en Algérie pour contourner l’interdiction dont il est victime en France, ne baisse pas les bras. Il a multiplié les procédures pour obtenir gain de cause dans ce dossier.

En juillet 2023, le maire de Béziers Robert Ménard, proche de l’extrême droite, avait décidé, en violation de la loi, d’interdire un mariage entre une Française et un Algérie. Son argument ? Le ressortissant algérien était sans papiers et se trouvait sous le coup d’une OQTF.

Robert Ménard affirme également avoir soupçonné un mariage blanc. L’élu a été poursuivi. Ayant refusé de plaider coupable, il sera jugé devant le tribunal correctionnel. Selon les médias français, le maire de Béziers encourt une peine maximale de 5 ans de prison assortie d’une amende de 75.000 € pour avoir refusé de marier ce couple mixte.

Annulation de l’expulsion de Mustapha vers l’Algérie : le tribunal rend son verdict

En attendant le procès de Robert Ménard devant le tribunal correctionnel, c’est un autre tribunal français qui a rendu ce vendredi 14 mars une décision en lien avec ce mariage annulé. Saisie par l’avocate du couple pour contester l’expulsion de Mustapha, le tribunal administratif de Montpellier, dans le sud de la France, a rendu un jugement défavorable au couple franco-algérien.

En effet, le tribunal a rejeté la demande d’annulation de l’OQTF et donc de l’expulsion du jeune algérien, rapporte des médias français. Après ce jugement, Mustapha ne pourra pas solliciter un visa de retour auprès d’un consulat de France en Algérie.

Selon le journal Le Midi Libre, édité à Montpellier, l’avocate du couple franco-algérien interdit de mariage dénonce l’absence de décision du juge des libertés et de la détention qui devait prévaloir à la suite de la rétention de Mustapha, au bout de deux jours. « [Mustapha] n’a jamais pu voir un juge, et n’a donc pas eu l’occasion de prendre un avocat pour assurer sa défense avant son expulsion vers l’Algérie », a-t-elle expliqué.

Les plus lus