Depuis quelques jours, la journaliste et influenceuse foot franco-algérienne Samia Benyounes, connue sous le nom de SamFootX sur les réseaux sociaux, est la cible d’une campagne virulente de harcèlement médiatique au Maroc.
Des appels à l’empêcher de couvrir la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Maroc sont lancés sur les réseaux sociaux marocains.
On lui reproche notamment son soutien au Front Polisario et on l’accuse d’avoir tenu des propos « insultants » envers le Maroc et son roi Mohamed VI. Choquée par un tel déferlement de haine, la journaliste algérienne répond à la polémique dans une vidéo postée sur sa chaîne TikTok.
La journaliste sportive algérienne explique qu’elle est attaquée, insultée et calomniée « depuis plus d’un an ». Elle souligne que ces attaques sont nées suite à une vidéo qu’elle a faite à propos de l’annulation du match de la demi-finale de la Coupe de la confédération africaine entre l’USM Alger et le RSB Berkane marocain.
@davyrodriguez_La #DZ @Samfootx menacée de toute part : pourra t elle soutenir l’#Algérie et couvrir la #CAN2025 au #Maroc ? Soutenez la !♬ Epic News – DM Production
Cette histoire de carte du Maroc sur les maillots du club marocain a valu à la journaliste une campagne de haine. Elle assure pourtant qu’elle a traité le sujet « sans aucun propos injurieux ni aucune prise de position ».
« La mort t’attend au Maroc »
Alors que cette polémique aurait dû se tasser avec le temps, elle a au contraire enflé et s’est transformé en un véritable lynchage médiatique, et ce, à l’approche de la date de la CAN 2025, qui se tiendra fin décembre prochain au Maroc.
En appelant, dans une récente vidéo, « au calme et à la tolérance » ainsi qu’à « la non-division entre Marocains et Algériens », cette journaliste a paradoxalement dégoupillé une véritable bombe. « Ça a été tout de suite extrêmement violent, un flot d’insultes de toutes sortes », dénonce-t-elle.
Ce récent lynchage médiatique a atteint un tel niveau que des menaces de mort sont postés contre cette journaliste, si elle osait se rendre au Maroc pour la CAN. Il y a également des appels à lui interdire de couvrir la Coupe d’Afrique des nations 2025.
« La mort t’attend au Maroc », « De l’aéroport, tu iras directement à la morgue », « Ne viens pas au Maroc, on va t’égorger ! », », lit-on sur des commentaires postés sur divers médias sociaux, notamment Twitter.
« Je n’ai pas encore décidé de couvrir l’évènement »
@samfootxPARTIE 2 Je subis un harcèlement d’une très grande violence depuis plus d’un an. Je prends la parole pour rétablir la vérité #maroc #polemique #harcelementstop #algerie #dz♬ son original – Samfootx
« Il faut savoir que les demandes d’accréditations ne sont pas encore ouvertes », répond d’abord la journaliste franco-algérienne, ajoutant ensuite « qu’elle ne s’est pas encore décidée de couvrir ou pas l’événement parce qu’elle est enceinte et qu’elle doit accoucher cet été ».
« Il faut vérifier avant de parler ! Cette histoire d’accréditation est hilarante ! je n’ai même pas demandé d’accréditation ! Ça montre que cette campagne est juste une campagne de cyberharcèlement pour attaquer une Algérienne et pour créer de la division ».
La journaliste souligne que « la dernière vague de harcèlement est venue du fait que Eliesse Ben Seghir (footballeur international marocain) m’a dédicacé un maillot…. Là, ils affichent un joueur qui n’a rien demandé », déplore-t-elle.
« C’est une attaque contre l’Algérie »
La Franco-Algérienne, qui a montré ses diplômes de journalisme et de sciences politiques, reste calme face à ce déferlement de haine. Elle assure qu’elle a « un respect infini pour ses frères et sœurs Marocains » et qu’elle n’a fait que mettre en avant la position de l’ONU concernant le Polisario et le Sahara occidental.
« C’est une attaque dirigée contre l’Algérie, moi, je leur sers juste de bouc émissaire », estime cette journaliste qui dévoile qu’elle est aussi attaquée à cause de son soutien à la Palestine. « J’ai eu des pressions de la part de groupes de sionistes qui m’ont menacé », a-t-elle déclaré.
Pour finir, cette journaliste espère qu’elle « ira au Maroc » et qu’elle pourra montrer « une belle image des deux peuples qui ont une culture basée sur la générosité, la tolérance et l’accueil ».