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Pétrochimie, raffinage, carburants : Sonatrach voit grand au Niger

Pétrochimie, raffinage, carburants : Sonatrach voit grand au Niger

Sonatrach - APS

Après avoir repris ses activités au Niger en août dernier, le groupe Sonatrach veut renforcer sa présence dans ce pays du Sahel et étendre ses activités au raffinage, à la distribution des carburants, à la pétrochimie.

Le projet du gazoduc Nigal, devant acheminer le gaz nigérien vers l’Europe via le Niger et l’Algérie, est au menu de la visite qu’effectue en Algérie le ministre du pétrole du Niger, Sahabi Oumarou, du 28 septembre au 2 octobre. Le responsable nigérien a indiqué que son pays était disposé à reprendre les consultations sur le projet. 

Sahabi Oumarou était ce mardi 1er octobre au siège de Sonatrach où il a été reçu par le PDG de la compagnie pétrolière algérienne Rachid Hachichi. 

Entre autres points évoqués durant la rencontre, le gazoduc Nigal. « La rencontre a été une occasion pour les deux parties d’évaluer les avancées réalisées dans le projet stratégique de réalisation du gazoduc transsaharien, qui relie le Nigeria et l’Algérie via le Niger », indique un communiqué de Sonatrach. 

Les deux responsables ont souligné l’importance de poursuivre la coordination entre les trois parties concernées (Nigeria, Niger, Algérie) afin de poursuivre la mise en œuvre et l’exécution des décisions antérieures, ajoute la même source.

Le projet représente un élan majeur au développement économique et social des trois pays, a reconnu le ministre nigérien, exprimant à la même occasion la disposition de son pays à « reprendre les consultations et à tenir une réunion tripartite dans les semaines à venir ».

Remontant aux années 1980, le projet de relier le Nigeria à l’Europe par un gazoduc via le Niger et l’Algérie a commencé à prendre forme à partir de 2009 avec la signature d’un accord entre les trois pays. Le lancement du projet a été entériné par un accord signé à Alger en juillet 2022. 

Le Niger tient toujours au projet du gazoduc Nigéria-Algérie 

Le coup d’État de juillet 2023 au Niger a fait naître des craintes quant à la suspension du projet, mais celui-ci semble bel et bien relancé avec ces nouvelles déclarations du ministre nigérien du Pétrole.

Pour concurrencer le projet, le Maroc a lancé en 2016 l’idée de réalisation d’un gazoduc reliant le Nigeria et l’Europe via son territoire. Mais le projet est jugé irréaliste par de nombreux experts en raison de son coût exorbitant, des problèmes politiques liés à la traversée du Sahara occidental occupé, et de la situation financière peu reluisante des 13 pays qui va traverser.

En revanche, le TSGP présente l’avantage de traverser trois pays, avec une infrastructure déjà existante en Algérie. Long de 4100 kilomètres, le Nigal ou TSGP (Trans-Saharian Gas-Pipeline) devrait avoir une capacité de transport de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an. Sa mise en service était initialement prévue pour 2027. 

Le PDG de Sonatrach et le ministre nigérien du pétrole ont aussi évoqué les autres segments de la coopération bilatérale dans le secteur énergétique,   notamment le projet d’exploration mené par Sonatrach dans le champ pétrolier situé dans la zone de Kafra, au nord du Niger, « qui enregistre des résultats remarquables ». 

La visite de Sahabi Oumarou a permis la signature d’un protocole d’accord entre Sonatrach et la Société nigérienne du pétrole (Sonidep), qui permettra aux deux sociétés de discuter des opportunités de coopération dans les domaines de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures, du raffinage et de la pétrochimie, ainsi que de la commercialisation et de la distribution des produits pétroliers.

La signature de ce protocole « reflète l’ambition de Sonatrach de développer et renforcer le partenariat avec les entreprises nigériennes » et « traduit la volonté des deux pays de revaloriser et de faire progresser les relations bilatérales », lit-on dans le communiqué de Sonatrach.

En août dernier, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a indiqué que la présence du géant gazier algérien au Niger reposait sur un programme de partenariat pour le forage de quatre  puits pétroliers et leur développement en cas de résultats positifs. 

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