Les livraisons de gaz et de pétrole constituent une part importante des échanges commerciaux entre l’Algérie et la France.

Alors que les relations entre les deux pays traversent la pire crise de leur histoire, beaucoup de choses sont dites à propos de l’importance de l’Algérie comme fournisseur d’énergie à la France. Mais qu’en disent les chiffres ?

Les dernières données disponibles sont celles des Douanes françaises, relatives aux 11 premiers mois de l’année 2024. Elles ont été reprises dans le dernier numéro (décembre 2024-janvier 2025) de la Lettre économique d’Algérie que publie la direction générale française du trésor.  

On y apprend que le pétrole et le gaz algériens ont constitué en 2023 11,1% des importations françaises d’hydrocarbures, avec une valeur de 5,8 milliards d’euros. L’Algérie a été, pendant le même exercice, le troisième fournisseur de la France, derrière la Belgique et les États-Unis.

En 2023, 8,3% des importations françaises de gaz étaient venues d’Algérie pour 3 milliards d’euros. L’Algérie était le troisième fournisseur de la France, derrière la Belgique et les États-Unis et devant l’Espagne et la Russie.

Quant au pétrole algérien, il a constitué 9,6% des achats de la France, pour une valeur 2,78 milliards d’euros et un volume de 4,44 millions de tonnes. L’Algérie était en 2023 le quatrième fournisseur de pétrole à la France, derrière les États-Unis, le Nigeria et le Kazakhstan.

Pétrole et gaz : l’Algérie troisième fournisseur de la France

En 2024, sur les 11 premiers mois de l’année, la part du gaz et du pétrole algériens dans les importations françaises a reculé à 9,9%, les exportations algériennes s’étant élevées à 4,66 milliards d’euros, soit 11,8% de moins que les 11 premiers mois de 2023.

Selon les Douanes françaises, l’Algérie était restée, à la fin novembre 2024, le troisième fournisseur d’hydrocarbures à la France, derrière la Belgique et les États-Unis.

Elle a toutefois reculé d’une place concernant le gaz, dont les livraisons à la France se sont élevées pendant les 10 premiers mois de l’année 2024 à 2,5 milliards d’euros, représentant en valeur 10,1% des importations françaises.

L’Algérie a perdu pendant la même période sa place de troisième fournisseur de la France au profit de la Russie. Par rapport aux dix premiers mois de 2023, les livraisons de gaz de l’Algérie à la France ont fortement baissé en valeur (-18,5%).

Les ventes de pétrole ont également légèrement baissé en valeur par rapport aux 10 premiers mois de 2023 (à 2,24 milliards d’euros, -1,3%), malgré une légère hausse des volumes exportés (3,66 millions de tonnes, +1%).

Pendant cette période, la place de l’Algérie parmi les fournisseurs de pétrole n’a pas changé (quatrième derrière les États-Unis, le Nigeria et le Kazakhstan).

Pour résumer, l’Algérie a fourni pendant les 11 premiers mois de 2024 près de 10% des importations françaises d’hydrocarbures, derrière les États-Unis (20%) et la Belgique (27%) et devant le Nigeria (8%).