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Quand la France impose l’enseignement de l’arabe au Maroc

Quand la France impose l’enseignement de l’arabe au Maroc

Par Sfean Zaben / Pexels
Un enfant en train d'apprendre la langue arabe.

Au Maroc, les parents d’élèves marocains d’une école française ne veulent pas de cours d’arabe pour leurs enfants. La justice française a tranché. Voici les détails.

Les débuts de cette affaire remontent à 2019, lorsque des parents d’élèves marocains contestent la décision de l’école française André Chénier, à Rabat, d’imposer un enseignement hebdomadaire de cinq heures en langue arabe.

La France impose l’enseignement de l’arabe au Maroc

Cette décision concerne les élèves des classes de CE1 à CM2 (primaire). Le directeur de cet établissement a ajouté deux heures par semaine d’enseignement en langue arabe, détaille le site d’information marocain Le Desk.

Après cette décision, l’enseignement en arabe est porté à un total de cinq heures par semaine. Les parents d’élèves protestent vivement, en portant l’affaire devant le tribunal administratif de Paris. En 2021, cette juridiction leur donne raison contre l’école.

Le nouvel aménagement du directeur de l’école André Chénier de Rabat est donc annulé, après notamment la confirmation en janvier 2023 de la décision du tribunal administratif par la Cour administrative d’appel de Paris.

Saisi par l’école, le Conseil de l’État français a rouvert le dossier et a tranché en faveur du directeur de l’établissement. Dans sa décision rendue le 23 décembre 2024, le Conseil de l’État a, en effet, annulé l’arrêt de la Cour administrative d’appel de Paris.

Le Conseil d’État français tranche contre la volonté des parents marocains

Ainsi, après cinq ans de contentieux, le Conseil d’État français a tranché en faveur de l’ajout de deux heures d’enseignement en langue arabe par semaine pour les élèves du CE1 et CM2 de l’école française André Chénier à Rabat. Et ce, contre la volonté des parents marocains qui ont contesté cette augmentation du volume horaire de l’enseignement en arabe.

Le Conseil de l’État français a souligné que ces dépassements du volume horaire hebdomadaire total « doivent être regardés comme un aménagement à l’organisation de la scolarité […] et pour renforcer la coopération avec les systèmes éducatifs étrangers ».

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