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Québec : un enseignant perd son brevet pour avoir tenu des propos anti-Islam

Québec : un enseignant perd son brevet pour avoir tenu des propos anti-Islam

Par Adrien Olichon / Unsplash
Le drapeau du Québec.

Le gouvernement du Québec réclame la démission d’une représentante du gouvernement fédéral après des propos en faveur des enseignants universitaires musulmans, alors qu’un enseignant a perdu sa licence après avoir tenu en classe des propos anti-Islam.

Amira Elghawaby est représentante du gouvernement fédéral du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie. De par sa fonction, elle multiplie les sorties dans lesquelles elle défend la communauté musulmane du pays. Mais ses propositions dérangent souvent. La dernière en date lui a valu des critiques du gouvernement de la province francophone qui réclame sa démission.

Comme mesure de lutte contre l’islamophobie, Amira Elghawaby a exhorté les établissements universitaires canadiens de recruter plus d’enseignants musulmans, arabes et particulièrement palestiniens.

Au Québec, où vit une forte communauté musulmane, la proposition a soulevé un tollé, sur fond de divisions à propos de la guerre entre Israël et Gaza.

Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur dans le gouvernement régional du Québec, est allée jusqu’à réclamer la démission de la représentante fédérale, se disant « estomaquée par la teneur des déclarations et propos de Mme Elghawaby ».

Polémique à propos de l’islamophobie au Québec

Dans un entretien avec la chaîne locale LCN, la ministre a demandé, au nom du gouvernement, la démission de la responsable, estimant qu’elle « n’a plus la légitimité de siéger et d’occuper cette fonction-là ».

Pour elle, ce genre de propos est susceptible d’ « aggraver les tensions » entre les communautés dans le contexte de la guerre en cours en Palestine.

La ministre québécoise a expliqué que le rôle de la représentante fédérale contre l’islamophobie est de « créer des ponts ». « On doit être capables tous ensemble de minimiser les tensions et de s’assurer que le climat soit sain et sécuritaire sur les campus. Là, on ne fait qu’alimenter les tensions », a-t-elle accusé.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement du Québec a dans le viseur la représentante fédérale d’origine égyptienne, en poste depuis janvier 2023.

En 2019, alors qu’elle était encore journaliste et membre du réseau canadien anti-haine, elle avait dénoncé dans une chronique un « sentiment anti-musulman » au Québec. Le gouvernement local avait alors adopté une motion dénonçant ses propos.

« Elle traitait le Québec, les Québécois et le Premier ministre, M. Legault, de racistes et d’antimusulmans », rappelle la ministre Pascale Déry.

Québec : un enseignant licencié après avoir tenu des propos anti-Islam

Cette polémique survient alors qu’un enseignant d’éthique et culture religieuse (ÉCR) d’une école secondaire de Montréal a perdu son brevet, après avoir tenu en classe des propos jugés « islamophobes, préoccupants et parfois extrêmes » par le ministère de l’Éducation.

Ce dernier a décidé de retirer sa licence à l’enseignant en question qui a maintenu ses propos devant la commission d’enquête mise en place pour traiter cette affaire.

Le ministère a reproché à l’enseignant en question d’avoir « exprimé, à différentes occasions, du mépris envers les musulmans et d’avoir tenu des propos très préoccupants, notamment concernant un complot pour envahir le Québec », rapporte Radio Canada.

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