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Qui est Nabil Meziani, haut dirigeant chez Carrefour Banque ?

Nabil Meziani, 47 ans, fait partie des talents de la diaspora algérienne en France. Il veut apporter sa contribution au développement économique de l’Algérie et s’implique, via l’association Djazpora qui est basée en France, dans la détection et la formation de futurs startuppeurs algériens.

Du jeudi 5 au samedi 7 décembre 2024 à Alger s’est tenue la troisième édition de la Conférence africaine des startups (ASC), un événement organisé par le ministère de l’Économie de la connaissance, des startups et des micro-entreprises afin de promouvoir l’innovation, la technologie et l’intelligence artificielle.

Parmi les présents à l’événement, on retrouve des membres de Djazpora, une association dédiée au développement économique de l’Algérie en unissant les compétences, les talents et les ressources de la diaspora dont Nabil Meziani, né en France de parents algériens.

D’origine algérienne et vivant au Luxembourg, Nabil Meziani a un parcours professionnel impressionnant, avec 20 ans d’expérience dans l’univers de la technologie, des télécommunications et de la finance.

Ingénieur de formation, Nabil Meziani travaille depuis novembre 2023 en tant que Chief Information Officer (CIO), chez Carrefour Banque & Assurance.

Nabil Meziani : comment en est-il arrivé là ?

Nabil Meziani a fait ses études à l’École d’ingénieurs en informatique (Epita), en Ile-de-France, où il obtient son diplôme d’ingénieur en informatique spécialisé dans le génie logiciel et les systèmes informatiques en 2005.

Quelques années plus tard, en 2010, il s’inscrit à l’École de commerce internationale Insead. Il en sort titulaire d’un master en administration des affaires (Master Business Administration ‘’MBA’’) en 2011.

Sa carrière professionnelle commence chez Sopra Steria, une entreprise de services numériques. Il y a travaillé en tant qu’ingénieur-conseil et a officié avec le système de déclaration d’impôts en ligne du ministère des Finances en France.

Nabil Meziani quitte ensuite Sopra Steria pour rejoindre Bull Technologies, une entreprise française spécialisée dans l’informatique professionnelle. Il y reste deux ans jusqu’en juillet 2008.

Il y a travaillé comme « chef de projet expatrié, responsable direct d’une équipe multiculturelle de 7 développeurs de logiciels » en collaboration avec Mauritius Telecom à l’île Maurice, ainsi qu’en tant que manager de quatre développeurs chez Orange, à Paris.

Lorsque sa carrière prend fin chez Bull Technologies, de nouvelles portes s’ouvrent pour lui chez Alcatel-Lucent, à Colombes.

Il occupe les postes de manager d’une équipe de dix architectes logiciels travaillant dans les domaines de la communication unifiée.

De mars 2010 à août 2014, il a travaillé comme responsable régional de la qualité des produits et architecte régional de la fourniture de services chez Millicom, le leader des fournisseurs des services de télécommunication fixe et mobile pour le marché d’Amérique latine.

C’est durant cette période qu’il crée le Tigo Matic, une solution reconnue en 2014 comme produit de l’année dans plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique latine.

Les cinq années qui suivent, soit jusqu’en mars 2019, Nabil Meziani les a passées chez Rakuten, au Luxembourg, où il a commencé en tant que directeur des produits et de la technologie, avant de devenir membre du conseil d’administration et de la direction.

Durant ces années au sein de Rakuten, il participa à la création de l’institution de paiement Rakuten Payment Services S.A., obtint une licence bancaire, créa Rakuten Europe Bank en 2017, puis contribua à l’obtention d’une licence bancaire aux États-Unis, dans la Silicon Valley.

D’août 2019 à décembre 2022, Nabil Meziani occupe le poste de directeur des informations à la banque coopérative luxembourgeoise Raiffeisen. En 2022, il est classé parmi les 50 CIOs à suivre au Luxembourg.

En janvier 2023, il travaille en tant qu’expert en PwC chez la banque européenne d’investissement (EIB). Enfin, depuis novembre 2023, il est CIO et membre du Comité exécutif (Comex) de Carrefour Banque & Assurance.

Apport de la diaspora algérienne : Nabil Meziani dévoile sa vision

À Alger, lors de la Conférence africaine des startups, Nabil Meziani, a raconté à TSA les raisons de sa présence à cet évènement.

« Je suis ici dans le contexte de la Conférence Africaine de Startups. Je suis speaker sur le sujet de l’intelligence artificielle et comment elle peut contribuer à la transformation des organisations et des entreprises », confie-t-il.

Pendant l’événement, il a rencontré plusieurs startuppeurs qui, selon lui, ont présenté de bons projets et avaient de bonnes idées.

« Ce qui était intéressant, c’est leur dynamisme. Il y avait beaucoup d’innovation, de créativité et une vraie volonté d’avoir un impact fort sur l’environnement », développe-t-il.

Que peut faire la diaspora algérienne pour venir en aide aux jeunes entrepreneurs en Algérie ? Pour Nabil Meziani, les Algériens de l’étranger peuvent « apporter leur pierre à l’édifice » au vu de l’« impressionnant » écosystème qui a été mis en place par le gouvernement algérien pour « renforcer l’appétit des entrepreneurs en Algérie, notamment des universités ».

« La diaspora pourrait aider cet écosystème en apportant soit son réseau soit un accès au capital, puisque les jeunes entrepreneurs recherchent avant tout un capital pour développer leurs idées et les mettre en exécution », ajoute Nabil Meziani.

Par ailleurs, le membre de Djazpora explique que la diaspora peut contribuer dans divers domaines et secteurs. Il poursuit : « On a beaucoup de talents qui sont un peu exportés dans le monde et qui ont acquis des connaissances. Il y a aussi des talents ici en Algérie. Donc, il faut arriver à travailler en collaboration ».

Nabil Meziani ajoute que la diaspora peut aider l’Algérie dans trois domaines importants : « la sécurité sanitaire, la sécurité alimentaire et la sécurité énergétique ».

Il explique : « Ils peuvent apporter de la connaissance, tout comme ils peuvent bénéficier de la connaissance qu’il y a ici parce qu’il y a plusieurs universités de bon niveau avec des étudiants brillants qui peuvent apporter beaucoup de choses ».

Comment trouver de bons ingénieurs algériens à l’étranger ? Meziani répond : « Ce qui est important, c’est la communication. Quand je rencontre des entrepreneurs algériens à l’étranger et qu’ils me parlent de leurs projets, j’essaie de propager l’information autour de moi ».

Pour finir, en ce qui concerne la formation des futurs auto-entrepreneurs en Algérie, Djazpora est en collaboration avec l’université USTHB d’Alger pour travailler sur « la définition d’un business model, et la manière de pitcher un investisseur ». C’est ainsi que souhaite la diaspora « apporter sa contribution à la formation en Algérie », conclut Nabil Meziani.

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