Sonatrach accompagnera le Niger dans un projet de réalisation d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique, a annoncé le groupe pétrolier algérien dans un communiqué publié mercredi.

Selon l’agence nigérienne de presse (ANP), la Sonatrach et la société nigérienne de pétrole (Sonidep) ont signé un « contrat gagnant-gagnant », pour « mettre en place ce projet de grande envergure ».

Selon la même source, le Niger « exige que ce projet doit satisfaire en premier lieu aux besoins de l’État ; définir clairement les termes du partenariat ; la participation active des nigériens dans les prises des décisions, l’exploitation et la commercialisation des produits finis. »

Cet accord a été conclu à l’issue d’une visite d’une délégation de Sonatrach dans le pays voisin. Selon Sonatrach, les deux parties ont convenu de créer deux sous-commissions chargées d’accompagner l’entreprise pétrolière du Niger, Sonidep, dans la réalisation d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique dans la ville de Dosso.

Les deux instances créées sont une sous-commission de raffinage et pétrochimie et une autre chargée de la gestion, la conclusion des contrats et du cadre juridique, précise-t-on.

“Cette assistance technique qu’apporte Sonatrach à la partie nigérienne constitue un pas important vers le développement du secteur pétrolier et pétrochimique au Niger”, écrit le groupe algérien dans son communiqué.

Une délégation de Sonatrach, conduite par le directeur de la division “exploitation” au sein de l’activité “raffinage”, Ayache Ramdane, a séjourné pendant une semaine au Niger.

La visite a été conclue dimanche 12 janvier par une réunion aux cours de laquelle il a été convenu de créer les deux sous-commissions. La réunion a vu la présence de l’ambassadeur d’Algérie au Niger, Ahmed Saadi, du ministre nigérien du pétrole, Sahabi Oumarou, et du directeur général de Sonidep, le colonel Ali Seibou Hassane.

Raffinage et pétrochimie : l’Algérie apporte son expertise au Niger

Tout en insistant sur la mise en place d’un cadre juridique pour les deux projets, le représentant de Sonatrach a indiqué qu’un groupe de travail chargé de leur conduite bénéficiera d’une formation théorique à l’Institut algérien de pétrole (IAP).

Le directeur général de Sonidep a pour sa part reconnu que son entreprise est “jeune”, comparativement à la “longue expérience de Sonatrach” de laquelle il a dit attendre qu’elle permette de réduire les délais pour la concrétisation des objectifs du projet en question et apporte son expertise pour accélérer le développement des capacités locales.

Le ministre nigérien du pétrole a remercié de son côté l’Algérie et les experts de Sonatrach “pour la qualité des discussions” et salué l’étroite coopération entre les deux pays. Oumarou a assuré que l’apport de Sonatrach permettra de lever les difficultés pour le lancement des projets inscrits.

Sahabi Oumarou avait effectué une visite de travail en Algérie en septembre dernier, dans le cadre de “la volonté mutuelle d’ouvrir de nouvelles perspectives au développement des relations entre les deux pays », avait indiqué le ministère de l’Energie et des Mines.

Les relations algéro-nigériennes “connaissent un développement constant et notable, grâce aux visites échangées par les hauts responsables des deux pays, en vue de mettre en œuvre les programmes de coopération en place et de finaliser les projets de développement conjoints, notamment le projet de recherche et d’exploration de Sonatrach et le projet de gazoduc transsaharien”, avait ajouté le ministère.